23 octobre 2005

Juan Lamarca


Le 18 février dernier Miguel Ángel Fernández Rancaño chef supérieur de la police de la communauté de Madrid a reçu l’ordre des autorités politiques de mettre un terme aux activités de Juan Lamarca en qualité de Président des arènes de Las Ventas, fonction qu’il exerçait depuis 28 ans.
Il s’agit d’un fait sans précédent à Madrid depuis la destitution du président Pangua qui s’était alors allé à octroyer le fameux rabo à Sebastián Palomo Linares.
Nombre de taurins se sont indignés de cette décision et le motif purement politique a souvent été évoqué. Des manifestations de soutien ont par la suite été organisées.
Cette destitution résultait en fait de pressions diverses exercées par certains aficionados madrilènes et en particulier l’association « El toro de Madrid ». Très peu d’explications ont été données quant aux motifs réels de cette destitution. José Carlos Fernández Villaverde y Silva Président de ladite association m’avait en son temps éclairé sur le contentieux qui a opposé une partie de l’afición de la capitale à l’ex-président Larmarca.

Le 14 novembre 2003, Juan Lamarca fit les déclarations suivantes à Barcelone au journaliste Francisco March de La Razón qui lui demandait : « Que ressent un Président lorsque quelqu’un, depuis les gradin crie : Qui défend l’autorité ? » (¿A quién defiende la autoridad?). Autrement dit de qui l’autorité prend-t-elle la défense ?

Lamarca en visant le 7 fit la réponse suivante : « Ils ont des intentions criminelles, ils manipulent le public et bien qu’ils disent défendre la pureté de la fiesta ils défendent en fait certains intérêts » avant de préciser que ce groupe « pratique le chantage, la coacción (contrainte ?) et on leur donne beaucoup d’importance et en outre tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ils profitent de certaines prébendes »... Pour affirmer enfin « qu’ils sont protégés par un groupe de presse ».

Ce sont ces déclarations qui ont provoqué la demande par plusieurs clubs taurins de Madrid de la démission de Larmarca. Elle ne fut pas obtenue immédiatement mais seulement à l’occasion d’une alternance politique défavorable à celui-ci.