Retrouvez sur le site la galerie de la novillada de La Quinta sortie dimanche 29 juin 2008 à Roquefort.Photographie Le sixième novillo de La Quinta © Camposyruedos
Retrouvez sur le site la galerie de la novillada de La Quinta sortie dimanche 29 juin 2008 à Roquefort.
José Tomás... Le Tomás du 5 de junio, et le Tomás du 15... et le débat fait rage, et la blogosphère bouillonne, se passionne, s’invective à distance. Ça bouge, ça discute à n’en plus finir. Et c’est très bien ainsi. Même les grands quotidiens nationaux ne sont pas en reste. C’est en France, curieusement, que le débat est absent, comme étrangement occulté, ignoré. Pour faire vite, disons que c’est la prestation du 15 qui « pose problème », celle du 5 étant généralement jugée de manière beaucoup plus consensuelle. De ce bouillonnement, le papier de Luis Picazo Montoto -Lupimon pour les copains - est probablement le plus en décalage avec les opinions généralement constatées. Il n’en est par pour autant le moins pertinent, bien au contraire. Je vous donne le lien de son papier sur le site Opinionytoros et je le reprends ici, par précaution, por si acaso, et pour l’avenir. Ceux qui nous ont lus après la course du 15 comprendront que je ne partage pas franchement l’appréciation de Luis sur cette course quant au comportement de Tomás, lors de la deuxième faena notamment. Mon ressenti est en revanche beaucoup plus proche du sien pour la première donnée dans les tablas, que j’ai beaucoup plus goûtée que la seconde, car finalement plus argumentée. Le débat continue donc. Je vous laisse avec Luis dont la pertinence du propos va bien au-delà de la simple appréciation de la corrida du 15. Les photographies, évidemment, sont de Juan Pelegrín.
Y llegó el día 15, con mayor expectación, si cabe, y una afición dividida: una mayoría a favor y predispuesta a glorificar al ídolo como fuese, una minoría que se autoconsidera salvadora de la Tauromaquia y otros aficionados expectantes a la espera de acontecimientos.En esas condiciones, después de un baile de corrales mañanero -4 titulares, 2 de la B del de moda y sobreros bodegueros- José Tomás iniciaba el paseíllo con unos compañeros de terna que, en esta ocasión, no estaban dispuestos a asumir el papel de meros comparsas. Empezó la función y mire usted por donde, esos toros escogidos se salieron del guión y resultaron respondones. Se ha dicho que descastados y yo discrepo, algunos tenían su casta, en manso, pero casta, y la prueba de ello es que alguno salió doblando las manos y cayéndose, pero luego se fueron arriba, no se caían y a los toreros se las hicieron pasar putas ¿o no?
Beaucoup sont passés à côté. Faut dire, à décharge, que l’actualité lourde comme une fesse brésilienne mal siliconée de ces dernières semaines n’a laissé que peu de place à l’observation attentive et minutieuse des innovations taurines ou non. José Tomás sacré à l’hémoglobine à Madrid le 15 juin, les corridas qui se chevauchent et s’enfilent les unes après les autres ici et ailleurs, les aficionados qui préparent l’été (n’oubliez pas le 15 août à Bayonne... le grand retour de Victor Mendes ! Oui ma bonne dame, Victor Mendes himself !) et qui comptent les sous. Entre les lèvres de nombre d’entre eux prennent vie déjà, comme chaque année en juillet, Céret de Toros, la Catalogne, comme l’origine du monde, à deux pas du centre... du monde aussi (faut suivre). L’une des forces de Camposyruedos réside dans le nombre de ses intervenants. Une équipe. Et pendant que certains s’agitent les synapses à Madrid à grands vases de mala hierba, que d’autres dissertent sur les piques mal placées ou sur un encaste venu tout droit du mézozoïque supérieur (ça existe ça ?), il en reste toujours un ou deux pour ouvrir l’œil, du derrière de leur observatoire LCD (ou pas LCD).
La Brède avait prévu pour sa corrida annuelle de mettre en valeur le premier tiers. L’idée était bonne et le projet paraissait cohérent. Le choix d’un élevage de caste Vazqueña connu et reconnu pour sa brillante bravoure face au cheval, les Prieto de la Cal, allait en ce sens. La communication s’était portée sur cette ganadería et le visuel représentait un picador. Le plan de « com » était donc excellent et avait du sens. Mais voilà, cela est bien, nécessaire, vous amène un bon nombre de spectateurs mais ne suffit pas. L’essentiel étant dans le spectacle. Et là, les promesses affichées ne furent qu’illusions. Après l’animation de l’Observatoire des Cultures Taurines pour ouvrir le spectacle en prêchant la bonne parole, il y eut un monde entre la théorie et la pratique, si on puit dire. Principalement par la présentation du bétail. Inégal, plutôt jeune, trois negros et trois jaboneros (quatre en comptant le sobrero), certains charpentés, d’autres plus fins et quelques cornes bizcas, mais rien de scandaleux, satisfaisant même pour une telle arène si il n’y avait pas eu les cornes. Car la suspicion quant à leur intégrité n’est pas outrageuse (excepté le 2), certaines étant même affligeantes. Et lorsque les bases sont bafouées, tout le reste du spectacle n’a plus de sens. A ceci, il faut ajouter qu’ici le bétail sort directement du camion et par une chaleur suffocante, comme en ce jour, les conséquences sont inévitables. Du coup, le bétail, que ce soit par les conditions citées ci-dessus ou par leur manque de caste, fut arrêté, n’apportant aucune émotion au spectacle. Des premiers tiers annoncés il n’y en eut point (10 piques pour la forme). Le spectateur se retira avec une sale impression de mensonge, l’étiquette étant sans rapport avec le contenu. Défendre la corrida, certes, mais n’oublions pas les fondamentaux sous réserve de donner des arguments à ceux que l’on veut bâillonner.
Ça n’est pas qu’elle soit mal sortie cette corrida d’Escolar Gil. Mais évidemment, après celle de Vic, l’espoir était placé assez haut. Alors forcément, nous sommes sortis déçus. Ce n’est pas que l’ennui a dominé mais on ne peut pas dire non plus que nous ayons vibré. Il y a eu un peu de tout, du compliqué premier au noble sixième qui finit par charger le museau au sol et qui, dans des mains plus expertes que celles de Julien Lescarret, aurait pu nous ouvrir des horizons bien différents.
"COQUILLA DE SÁNCHEZ-ARJONA"
Le matin, on fit escale à la finca, coquette, andalouse et pleine de chats. On vit quelques bêtes à cornes dont le superbe toro de la "concours" d’Arles 2007 qui — je me souviens l’avoir lu dans ses yeux — se blessa afin de n’être point lidié et de revenir paître sur ses terres charras. Il va bien, très bien même, merci pour lui. S’en suivit l’épisode automobile conté plus haut, survenu quelque part du côté de Ciudad Rodrigo, une virée de dix minutes au cœur d’un maquis à l’herbe rase, parsemé d’encinas, de ruines et de caillasses erratiques, sorte de trait d’union entre la civilisation du moteur à explosion et celle de la traction animale, de sésame pour une balade mémorable d’une demie heure au milieu des précieuses et coquettes vaches Coquilla flanquées de leurs rejetons ô combien frondeurs. Tût ! tût ! tût ! Javier éconduit sans ménagement les effrontés, reprit le maquis, traversa le chantier de la future A-62, et nous ramena avec précipitation à Martín de Yeltes où nous improvisâmes un casse-croûte riche en légumes (saucisson de cochon, chips de patates...), en fruits (tortilla espagnole, tourte corrézienne...) et arrosé d’un rouge bordelais. Sous le panneau de basket à l’ombre du fronton, nous jouissions d’une vue imprenable sur le contrôle routier mis en place par la guardia sur l’axe Salamanca-Portugal... Il faisait beau et bon ici, tandis qu’il neigeait à l’est du côté de la Peña de Francia — nous l’apprendrons plus tard. Nous étions repus, jeunes et heureux mais... après midi, il nous faudrait remonter dans le 4x4 japonais et ça...
En plus
Cette année encore, et presque mieux que d'habitude, la petite plaza d'Azpeitia en Guipúzcoa propose des carteles passionnants pour les aficionados de tout poil. Des ganaderías intéressantes, des matadors de tout premier plan et, on l'imagine, cette toujours ultrasympathique afición locale sur les tendidos. A vous de juger :
Je ne comptais même pas vous en parler de cette course de Cruz Madruga, tellement ce fut un pétard ganadero. Rien à signaler si ce n’est se lamenter et dire que les toreros n’ont logiquement pas tiré d’eau de ces cailloux, malgré quelques trophées anecdotiques. Je me connecte sur Mundochoto et là je lis : « Luis Bolivar, por su parte, acarició la Puerta Grande tras una gran faena a su segundo que le permitió cortar una oreja pero el público pidió con insistencia la segunda, aspecto que el presidente no contempló. »
Nous vous avons déjà entretenu de notre vision de la course du 15 juin. Rien sur celle du 5, étant donné qu’aucun d’entre nous n’y était. Les échos qui nous sont parvenus sur cette première prestation sont unanimes quant à la qualité du toreo de Tomás. Tous mettent haut, très haut, la seconde faena ; beaucoup moins la première dont la seconde oreille est très souvent considérée comme généreuse.
C’est assez curieux comme sensation. Une journée à Madrid. Une simple journée, ni plus, ni moins*. Un décalage, une parenthèse, une sensation étrange et curieusement agréable.
Le truc c’est de ne pas se laisser emporter par l’aspect euphorique des choses. Donc, dans ma grande sagesse, j’ai évité la hierba. De toute façon je n’aime pas ça. Mais comment peut-on se laisser aller à boire ce truc, et même à s’enivrer avec ? Je connais un type d’ailleurs... pour lui aussi c’était une journée à Madrid, une journée à Madrid, ni plus, ni moins. Se réveiller à Paris, pas spécialement de bonne heure, prendre un avion comme on prend un taxi, une grosse heure de vol, et hop, Madrid. Et ce type... Non, ça n’est pas le moment... Une autre fois peut-être. Mais je savais le danger d’une telle entreprise.
- Moi les gars je n’adhère pas à ça... Et toi ? Tu adhères toi ?
La fleur entre les dents, je surfais (nous sommes tous des surfeurs) sur la Toile et… je n’ai pas vu la vague m’arriver en plein dans la gueule ! C’était vendredi 13… « Beaucaire será la primera localidad francesa en probar un nuevo modelo de puyas similar al que se usa en La Maestranza de Sevilla. El empresario de la plaza, Fernández Meca, espera que estas puyas, de menor tamaño, mejoren el juego de los toros durante el tercio de muleta. "Todos los ganaderos están muy ilusionados con el cambio, especialmente Victorino Martín. Si sale bien, seguramente otras plazas nos copien, pero queremos ser los pioneros". » Une fois n’est pas coutume, source Mundochoto. On se passera de la traduction — pas le temps.
Alors, quand on prend connaissance des gesticulations de l’empresa de Beaucaire l’andalouse et de Victorino — dites, il semblerait qu’il ait tiré un trait sur le premier tiers, et vu le prestige qu’est le sien sur la planète taurine, au secours ! —, on ne peut s’empêcher de sourire (jaune), puis de s’interroger sérieusement sur leurs réelles motivations ? Où veulent-ils donc en venir ? Améliorer le « jeu » des toros lors du troisième tiers… après les avoir massacrés à la pique ? Quelle idée ! Justement pas. Puisqu’ils réduisent tout — non, non, rassurez-vous, ils ne vont pas aller jusqu’à réduire la durée de la première rencontre, ou la distance entre la ligne d’insertion des cornes et le point d’impact de la pique —, ils vont redonner sa chance au toro… N’est-ce-pas merveilleux ? À moins qu’ils ne convainquent, n’encouragent un bon paquet d’éleveurs — « muy ilusionados » (sic) — d’élever des bêtes sin casta, poder y trapío allant au cheval sans s’y employer, mais en y recevant tout de même une méchante première pique, puis éventuellement un picotazo supplémentaire — ou deux pour satisfaire les enragés de la pique — et basta ! Pardon, c’est déjà le cas ?… Ah, mais alors pourquoi diable cet activisme ?
1 « Las puyas tendrán la forma de pirámide triangular [...] ; estarán provistas en su base de un tope de madera, cubierta de cuerda encolada » Reglamento de espectáculos taurinos (1996). « Las puyas tendrán la forma de pirámide triangular de acero [...] Estarán provistas en su base de un tope de madera o plástico PVC que sujete la pirámide. » Nuevo Reglamento Taurino de Andalucía (2006). Tope signifiant en espagnol : arrêt, frein, butoir.
Une partie de l'actuelle commission taurine montoise nous a adressé ce courrier (ainsi qu'à d'autres sites Internet) afin de rendre publique l'évolution négative qui semble prendre forme au sein de cette dite commission depuis le changement de présidence (suite aux résultats des élections municipales). Les déclarations des nouveaux promus (en particulier sur le tercio de piques et sur la ligne taurine qu'ils désiraient donner à Mont-de-Marsan) n'ont pas manqué d'inquiéter les aficionados et, nous l'imaginons, certains participants de la commission taurine montoise qui a, il faut le reconnaître, effectué un gros travail pour redonner au Moun un lustre derrière lequel il court depuis bien longtemps. Tout n'a pas été parfait l'an dernier, loin s'en faut, mais l'envie et la motivation d'aller vers le mieux voire le meilleur étaient présentes. Et le travail se poursuit cette année, en particulier sur une belle programmation d'élevages de renom : Miura, La Quinta, Bucaré, Torrestrella, Victorino et El Ventorrillo. Bref, laissons la "parole" à ces 8 entités taurines montoises (sur les 13 de la commission) et espérons que les choses s'arrangeront dans la préfecture landaise et que le travail entrepris depuis deux ans ne sera pas stoppé net par de mauvaises élucubrations fantasmant sur un triomphalisme déplacé.
Ma découverte de la famille Mayoral remonte à quelques années. Une quinzaine je pense. C’était à "Chinillas", une finca superbe du côté de Talavera de la Reina. C’est dans cet endroit paradisiaque que sont élevés les Domecq de La Laguna et c’est là que nous avions vu toréer pour la première fois un gamin de douze ans, encore inconnu, El Juli.
Ces fers étaient uniquement destinés aux nombreux enfants du patriarche qui avait ainsi anticipé sa propre succession. En fait, un seul fer, celui de la PM, regroupait du bétail d’origine Santa Coloma, Vicente Martínez et Veragua. Les pelages étaient variés et témoignaient des ces origines diverses. A l’inverse de La Laguna, la PM c'était, et demeure encore j’imagine, le côté romantique de la famille Mayoral.
Nous continuons avec la San Isidro. Un pétard la corrida d’Adolfo Martín. La caste, hélas, semble chaque jour un peu plus diluée.
L'ADA de Parentis-en-Born (Landes) vient de révéler les carteles de la prochaine féria de la Sen Bertomiu qui se déroulera les 9 et 10 août 2008.
Tout de suite on ressent qu'il a l'habitude des visites et des appareils photos. Il expédie les affaires courantes aussi vite qu'il rallume une nouvelle cigarette. Il fume beaucoup José Ignacio Charro. Il a le visage comme un sol désertique, le timbre de voix qui va avec, plein de cailloux, embrumé de goudron.
>>> Retrouvez la fiche de l'élevage de Charro de Llen sur le site Terre de toros & retrouvez la galerie de la camada 2008 dans notre rubrique CAMPOS.
Il n’aura échappé à personne que "tout augmente mon bon monsieur", que "tout se paie ma bonne dame" ! Le baril de brut a atteint, ces derniers jours, des niveaux jamais connus... L'immobilier ? Pff, ne m’en parlez pas ! Le prix des pâtes et des produits laitiers a flambé, du coup, le caddy de la ménagère de moins de 50 ans...
Des choses très intéressantes de Morante, au capote notamment. Les manières de Cayetano, cette distance, cette muleta plancha, tenue par le milieu du palo, cette disposition. Et cette larga ! Il y a eu également deux mules pour notre cher Manzanita.
Avec la feria del glamour, le medio toro a fait son apparition dans le ruedo de Las Ventas. La blogosphère est unanime sur l’aspect imprésentable des choses et même la presse pour ce que j’ai pu en lire. Ce soir, nous allons consommer le palliatif. Heureusement, mon frère a eu la bonne idée de nous ramener un flacon de manzanilla de La Venencia. C'est toujours ça de gagné... La photo est de Manon, un Garcichico, choisi par les veedores du Juli et de Sébastien Castella... Mais le plus étonnant est que les vétérinaires n'y ont visiblement rien trouvé à redire.
Pour les aficionados qui ont assisté à la San Isidro dans son intégralité, (et il y en a !) le lot de Palha constitue indéniablement le meilleur lot de la féria. Pour les taurinos ce sera sans doute une autre histoire. Quand j’écris « qui ont assisté... dans son intégralité », je pense bien évidemment à ceux qui ont posé leurs fesses sur les gradins, pas aux aficionados virtuels de la télé dont, par la force des choses, la vision ne sera jamais aussi complète que celle que l’on peut avoir in situ. Le palliatif est parfois mieux que rien, mais il demeure un palliatif.