- Hubert, si vous deviez n’en garder qu’un ?
- Oh… 'Montenegro', évidemment… Celui-là… six piques.
Mais six piques, pas six refilones, six vraies piques… fortes.
A côté de moi il y avait le ministre, Emmanuelli… Il m’a demandé : "Ça vous fait quoi d’avoir élevé cet animal ?"
Je me souviens lui avoir répondu que ce 'Montenegro' me payait pour tout ce que j’avais pu faire avant et pour tout ce qui pourrait m’arriver ensuite. Et tu sais, ensuite, je n’ai jamais rien vu de tel, ni chez moi ni chez les Espagnols ni chez personne.
- Quand on pense à ce qu’on indulte aujourd’hui !
Oh, mon pauvre ! A l’époque ça ne se faisait pas tous ces indultos. Il y a bien eu quelqu’un je crois… attends… oui… Capdeville, c’était Capdeville qui réclamait l’indulto. Il a crié plusieurs fois pourtant : « Indulto ! » Mais il était le seul et personne n’a suivi... Au palco, il y avait Zocato...
- Ah bon, Zocato ?
- Oui, Zocato, je crois bien. Pourquoi ?
- Non, pour rien.
'Montenegro', Saint-Sever, 23 août 1981, six piques, une seule pétition d’indulto.
'Montenegro', le souvenir d’une vie de ganadero.