La voilà sortie, toute fraiche, la nouvelle affiche de la saison 2009. Je ne sais pas trop quoi en penser, moi, à vrai dire. Il est sûr qu'après Tintin à la Maestranza, et cet abominable taureau transpersé sur fond jaunasse, on souffle un peu, il y a du progrès. Mais le plus important, me direz-
vous, ce n'est pas le cartel lui-même, mais plutôt ce qu'il annonce. Mundochoto nous informe que la principale nouveauté de l'organisation sévillane (qui en est cruellement avare) résidera dans la présence des élevages de Jandilla et El Pilar, que l'on n'avait pas vus depuis belle lurette sur les bords du Guadalquivir, ainsi que dans la présentation de Fuente Ymbro en corrida de toros, ce qui est tout de suite plus réjouissant (tout en demeurant circonspect dans l'attente de connaître l'identité de ceux que l'on verra devant eux).
Exit Cuadri et Cebada Gago (un peu de repos ne leur fera pas de mal), à l'inverse de Zalduendo, Palha, Victorino Martín, Torrealta, El Ventorrillo, Parladé, Alcurrucén, Gerardo Ortega, Puerto de San Lorenzo, Juan Pedro Domecq, Torrestrella, Miura et Daniel Ruiz (ce dernier n'ayant pu faire lidier son lot - oh ! mince quelle frustration !). La présence de Samuel Flores, Conde de la Maza et Peñajara est quant à elle encore incertaine - les reconocimientos au campo, désormais traditionnels, ne font que débuter. Il est amusant de noter que l'ineffable Canorea tire plus facilement les leçons de la baja dans laquelle semblent avoir sombré Cuadri et Cebada Gago que de celle qui affecte tout autant l'élevage du Jean-Pierre d'outre-monts (dont le jambon est paraît-il autrement bon), lequel a tout de même réussi le tour de force de faire sortir de sa torpeur, et par voix de communiqué officiel siouplé, l'union des abonnés de Séville, pourtant pas très pénibles, en comparaison notamment de leurs homologues madrilènes.
Rien de très neuf, donc, sous le soleil d'Andalousie. Mais Séville est une tricheuse, car elle réussit toujours, bon an mal an, à nous retenir dans ses rets, à petits coups de verre de vin blanc amer, de tortilla "al wiki", de ganaderías, là, juste à côté, de copains et de vols de martinets.