La corrida de Dolores Aguirre lidiée hier à Alès s’est avérée irrémédiablement mansa, puissante, parfois inapprochable, parfois propice.
Jamais ennuyeuse cette course n’a cependant pas été aussi passionnante que celle de l’an passé. La mansedumbre de la première partie peut-être par trop criante et la caste pas aussi affirmée qu’en 2008 en sont probablement les causes principales.
Par contre, la seconde partie de la course a offert trois toracos mansos également mais importants, absolument passionnants, qu’il fallait lidier et toréer. Il y avait matière, énormément de matière. Et c’est à cet instant qu'il importe d'évoquer la faute à des matadors absolument pas à la hauteur des possibilités de certains toros. Savalli était très attendu après son succès arlésien. Il a été aujourd’hui rattrapé par la dure et âpre réalité des pupilles de la banquière, notamment son second qui ne demandait qu’à s’élancer de loin et qui le fit sécher sans palliatif. Sánchez Vara se confirme dans un toreo extrêmement marginal, trop pour émouvoir. Rafaelillo dans son style habituel est celui qui s’en est le moins mal sorti malgré de nombreux enganchones. Pas de quoi non plus hisser pavillon. Mais au moins nous avons vu des toros.
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