Ou Vrac d'un dimanche soir ordinaire (II)
« En mai fais ce qu'il te plaît » claironne généreusement le dicton que les vétérinaires de Madrid semblent avoir pris au pied de la lettre. En effet, depuis le début du mois, il a l'air de s'en passer de belles dans les corrals madrilènes. Non, Camposyruedos n'a pas de taupe à Las Ventas — Manon n'est pas une taupe — et donc aucun scoop à publier sur ce remue-ménage corralero (salutaire ?) :
— le 1er mai, la course d'Adelaida Rodríguez fut intégralement remplacée par un encierro de Guardiola Fantoni ;
— la corrida goyesque du lendemain fut complétée pour moitié par trois Conde de Mayalde ;
— deux José Luis Osborne s'invitèrent chez les Bañuelos le 8 et
— aujourd'hui sur le coup de midi, un Fernando Peña Catalán en fit de même chez... les Dolores Aguirre !
Eh oui, événement suffisamment rare chez Dolores Aguirre pour que l'on ne s'y attarde pas un instant. Doña Dolores que l'on imagine toujours vexée à l'heure qu'il est, voire furibarde — les oreilles des vétos vont leur siffler pendant encore un moment. Une ganadera qui risque bien d'avoir toutes les peines du monde à justifier ce qui ressemble fort à un camouflet... sinon à une espèce de traquenard monté par l'empresa Taurodelta, via ses veedores, et dans lequel elle serait lamentablement tombée ? On n'ose y croire.
« Où est le Toro de Madrid ? » demandent en chœur les compères Arse&Azpi — eux qui arpentent le campo en long en large et en travers — avant de répondre de la manière la plus juste et concise qui soit : « AU CAMPO » !
« Voilà, c'était juste comme ça, histoire de... Bref, Dolores Aguirre. » (voir ci-dessous)
Image En 2005, pelea de Miura dans les corrals de Las Ventas. Une miurada qui sortit incomplète © Juan 'Manon' Pelegrín