Saint-Martin-de-Crau, avril 2010.
Alberto Aguilar se prépare à citer, toquer. C’est le début d’une histoire, d’une série. Toute l'arène est tendue, suspendue dans l'espoir de passes liées, enchaînées. Déjà, la préparation, la distance donnée, le choix du terrain, la muleta plane, en disent beaucoup, révèlent les intentions. Aguilar ne triche pas. C’est tellement évident. Les jours passant les souvenirs de Saint-Martin murissent, s’épaississent, prennent une autre dimension. L’émotion première, viscérale – et elle fut forte – est retombée, les choses se sont apaisées, les idées se sont parfois précisées. Et l’envie de recroiser la route d’Aguilar comme lui se croise avec ce Prieto de la Cal se confirme et grandit. Ça tombe bien, nous le reverrons, à Vic puis à Céret. Il en a visiblement très envie. Et c’est tellement évident, qu’on a envie de le partager avec lui, et l’accompagner. Etre témoins, en jouir, vibrer. Il est bien difficile de prédire quoi que ce soit. Mais après Saint-Martin, l’afición aussi a très envie que l’histoire soit belle et s'enchaîne, ici et ailleurs. ¡Ojalá !