27 mai 2010

Silence


Andalousie, Gerena, Mirandilla. Une fin d’après-midi du mois de mai, au cœur du campo, juste après l’averse. Le moteur est arrêté, les portières ouvertes. Le silence, la sérénité d’un instant comme une parenthèse, loin de tout. Fabrice sait qu’il va venir le vieux semental, malgré notre présence. Peut-être pas si vieux d'ailleurs. Mais c'est mieux de l'imaginer vieillissant. Ça accentue le sentiment d'éternité. Il arrive, tranquillement, hésitant, nous observe de loin quelques minutes et s’approche enfin. Il n’y a rien à dire, ni à faire, juste une photo pour le souvenir, puis se taire, regarder et profiter. Surtout ne rien dire. Profiter.