15 août 2012

Durand dans « Libé »


Jean-Marcel Bouguereau, rédacteur en chef de Libération de 1981 à 1987 et créateur de la rubrique « Tauromachie » (nationale à l'époque, cf. « la mercière de Roubaix »), a publié dans l'édition de Libé datée du 14 août un article réclamant la grâce de Jacques Durand. Vous connaissez déjà l'histoire…
Le texte n'est pas transcendant à proprement parler, mais, bien entendu, il est surtout regrettable que Demorand ait donné l'occasion à son prédécesseur de l'écrire en virant la chronique des éditions de Libé du Sud de la France.
Forcément, quand surgit pareil thème les commentaires qui suivent sont aussi pénibles qu'attendus, à la notable exception de celui-ci, par un certain « Filitose », que je m'autorise à reproduire ci-dessous : 

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Je n'entrerai pas dans le débat stérile « Pour ou contre la corrida ? », mais je me contenterai de relever le manque d'élégance de Nicolas Demorand à l'égard de Jacques Durand. Il semblerait que la seule explication donnée à l'intéressé par le rédacteur en chef soit que la suppression était due à une raison technique. Promesse aurait également été faite qu'une explication serait donnée dans Libé par Demorand lui-même. Rien de tout cela…

Permettez que je cite, à ce propos, un extrait de la lettre que j'ai envoyée à Nicolas Demorand le 2 juillet dernier :
« Lecteur fidèle de Libération depuis 1981, je vous ai déjà écrit à propos de cette décision qui n’a, pour l’instant, été ni expliquée, encore moins justifiée. 
Cette forme de mépris à l’égard d’une partie de votre lectorat va à l’encontre de toutes les valeurs de transparence, de clarté et d’indépendance d’esprit qui ont fait la qualité du journal que vous dirigez depuis peu. […] 
Aurez-vous le courage intellectuel d’exposer les raisons de cette mise à l’écart aux nombreux lecteurs de votre journal qui ont “dégusté” pendant des années la prose remarquable de votre futur ex-collaborateur ? 
Sans faire de procès d’intention, j’en doute puisque vous n’avez répondu à aucune des lettres, pétitions et demandes qui vous ont été adressées depuis un mois et demi, ce qui témoigne pour le moins d’un certain manque d’égards, voire d'une absence certaine de politesse élémentaire. 
Quel exemple donnez-vous ainsi, alors que vous ne cessez, à longueur d’éditoriaux, de réclamer des débats, des mises au point, des mises à plat ? De quelle cohérence faites-vous preuve alors que, aujourd’hui même dans votre éditorial, vous réclamez du président de votre République et de son Premier ministre de la “transparence et la fin d’une forme infantilisante de communication ?” » 

À quand donc une explication claire de Libé ?

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>>> Je profite de l'occasion pour rappeler que, moyennant quelques euros par an, vous pouvez retrouver la plume de Jacques Durand chez Atelier Baie. Il s'agit même d'un investissement recommandé. 

Photographie Un Fernando Palha d'Orthez ne s'en laissant pas compter.