12 août 2012

Media corrida


Je partage depuis de nombreuses années l'avis de mon cher Batacazo concernant les corridas matinales, ces journées infernales où, comme disait Papa, on ne débande pas, ces marathons taurins où l'on se fane 12 toros et qui impliquent de se lever tôt, parfois de rater le café, rappelant cruellement les réveils camperos aux côtés de Thomas Thuriès où tartines et boissons chaudes sont sacrilèges. Je m'égare… Sans compter les « menu féria » imposés aux heures les plus chaudes, la sieste sacrifiée car il faut remonter sur les étagères se prendre sa deuxième ration. Oui… c'est dur !

Les Espagnols, qui entravent tout de même deux ou trois choses dans la chose taurine, ont renoncé depuis longtemps à ces journées brûlantes et interminables pour se consacrer sérieusement aux corridas dans la fraîcheur (parfois relative) de la fin d'après-midi, laissant ainsi à l'aficionado curieux le temps d'une alimentation équilibrée, mais aussi la possibilité d'un Vermouth à Chueca, d'une piscine municipale à Cenicientos ou de quelques vieilles pierres… En témoigne cet extrait du Voyage en Espagne de Théophile Gautier, publié en 1843, magnifique cadeau que me fit récemment Mario Tisné.