B comme banderilles. L'éternelle obsession d'Antonio Ferrera.
C comme chorizo. Ferrera vient d'enfoncer l'épée à son premier ; une voix descend du tendido soleil : « ¡Chorizo! »
D comme dure. La piste était non seulement dure mais sèche — les toros s'en sont plaints.
E comme euphorie. Celle, impressionnante, qui s'est emparée du public après les faenas d'Alberto Aguilar (3°) et de Paco Ureña (4°)…
F comme fer. Les sept brûlures blanches de ‘Joalheiro’, si caractéristiques du fer Palha.
G comme grito. Le cri, lancé à Ureña lors de sa faena au troisième : « ¡Toreo por el culo! » — je vous épargne la traduction.
H comme hommage. Celui, traditionnel, rendu au banderillero José Buenaventura de Laca, tué en 1841 à Azpeitia. À la mort du troisième toro, tout se fige, absolument tout, à l'exception de la banda qui interprète l'émouvant Zortziko fúnebre.
I comme Ignacio. Ignace, saint Ignace. La féria porte son nom : Feria de San Ignacio.
J comme jumeaux. Faux jumeaux. Les 2°/5° et les 3°/4° se ressemblaient drôlement.
K comme… En basque, « dans la conjugaison avec l'auxiliaire avoir, le sujet est toujours suivi du suffixe “k”. Ex. : Aitak sagarra jan du = Papa a mangé la pomme (aita = papa, sagarra = pomme, jan du = a mangé). »
L comme louches. Les cornes chez Palha — rien de nouveau sous le soleil guipuzcoano.
M comme musique. Elle est partout : aux premier (!), deuxième et troisième tiers. À noter le très beau No te vayas de Navarra, repris en chœur au cinquième, et le Zortziko déjà évoqué — Azpeitia, une arène de mélomanes.
N comme nuisible. Le sémillant et décomplexé dentiste bayonnais qui nous a tenu la jambe devant la porte principale des arènes. La soixantaine décontractée, il était fat et roulait en Vitara.
O comme oreilles. Évidemment généreuses pour Aguilar (2) et Ureña (2).
P comme publicités. Celles qui enlaidissent l'intérieur de la pourtant coquette plaza de toros, notamment les burladeros (!).
Q comme quites. Celui d'Aguilar, au secours d'un peón bien mal embarqué (où donc était le chef de lidia Ferrera ? — Dans le callejón !), et celui de ‘Santanero’, ce dur à cuire qui, en sortant seul d'une belle première pique (voir photo ci-contre), s'est offert deux nouvelles rencontres (sans cariocas) sous la vara experte de José Manuel Tirado.
R comme reins. Rien n'est plus beau qu'un taureau de combat repoussant le cheval à la force des reins.
S comme sorteo. Celui, quasi exhaustif, affiché sur le mur des arènes entre les deux guichets. Un modèle du genre qui, pour autant, ne renseigne pas le poids des toros — troisième catégorie oblige.
T comme ternera. Aguilar vient de transpercer (au sens propre) son second toro ; mon voisin, qui s'y connaît, me souffle : « Ternera. » (escalope).
U comme urbain. Petite cité industrielle et commerçante entourée de collines verdoyantes, Azpeitia offre un saisissant paysage urbain.
V comme vueltas. ‘Asustado’, le troisième Palha, aura connu deux vueltas : une sévère et handicapante de campana suivie d'une absurde et incroyable al ruedo (une pique sans s'employer !).
W comme… Cette lettre ne figure pas dans l'alphabet basque.
X comme… “chylophone” (en basque le “x” se prononce “ch”).
Y comme… “W” (voir ci-dessus).
Z comme zezen plaza. Celle d'Azpeitia date de 1903.
>>> La galerie photo de cette course de Palha est visible sur le site sous la rubrique « Ruedos ».
Photographies Azpeitia, juillet 2012 — Laurent Larrieu