04 février 2008

Sieff


La mise à jour des négatifs de Robert Capa m’a fait penser, bien qu’il n’y ait aucune relation directe, que nous pourrions, à l’occasion, parler d’un grand photographe, pas taurin évidemment, et du regard, même très ponctuel, qu’il a pu poser sur la Fiesta, et même sur l’Espagne. Le premier nom qui m’est venu est celui de Jeanloup Sieff dont j’avais découvert le travail il y a maintenant bien plus de vingt ans, en Arles, pour les RIP. C’était une expo qui occupait tout l’espace du grenier à sel, sur les bords du Rhône, une expo sur la danse, rien à voir avec les toros. Et ce fut une révélation, une de mes premières grandes émotions photographiques et le début de ma passion pour Sieff qui avait une façon unique de photographier la mode, les paysages, les choses en général, et de légender ses photos.
Dans sa monographie publiée en 1990, il y a cette photographie de picador, et cette légende : Picador, Madrid 1966. Voilà un vêtement autrement plus intéressant que la plupart des « créations » de la mode, parce qu’il participe d’un rituel et a une fonction. Mais encore faut-il avoir cette tête pour pouvoir le porter !