Toros de Hros. de D. José Cebada Gago (bons, encastés, intéressants mais moyennement braves) pour Javier Castaño (pas bon, redondant de redondos inversés, décentré et encimista), Julien Lescarret (vêtu de rose) et Arturo Saldívar (en bleu, lui, belles naturelles à son 1er et dévoré, avalé, bouffé par ‘Estafeta’ — décidément les toros ont des noms —, le 6e, manso con mucha casta, très mal piqué et pas assez).
Julien Lescarret avait convié tout le monde à venir vêtu de rose et coiffé d'un béret via Facebook et autre réseau douteux… Beaucoup ont répondu présents.
« Non !
— Boh, vas-y fais pas ton mauvais bougre !
— Non, je le ferai pas. Putain faut arrêter de me gaver avec
ça. Je fais comme je l’entends. File-moi une clope plutôt.
— Moi je dis un clope…
— Tu dis mal !
— Non mais sérieux, tu devrais…
— Comment faut te le dire ? Putain, je cause pas chinois
ni lapon mais tu me gaves de façon himalayesque là et j’ai pas ma bouteille d’oxygène,
faudrait pas me pressuriser des masses non plus !
— C’est pour te singulariser chuis sûr, t’aimes pas faire
comme tout le monde hein ? En fait t’es orgueilleux et tu te sens au-dessus de
la moyenne !
— …
— Tu vois tu dis rien là, c’est que j’ai raison.
— Oui, t’as raison, y’aura huit mille personnes qui vont
remarquer que je ne suis pas comme elles.
— Ben ouais, peut-être.
— Oui et puis comme une foule ça a pas inventé le fil à
couper le beurre ni le papier à chiottes, ben y vont me lancer des pierres
aussi tant qu’ils y sont et peut-être même que la sécurité devra intervenir
pour me foutre dehors avant même que j’entre. Tu vois, ça c’est la différence
entre la dictature et le totalitarisme : y’en a qui anticipent.
— T’es trop con ! Tu fais chier ! J'me casse !
— C’est ça, et si je te cherche tu seras habillé en rose
hein ?
— Ben ouais, je joue le jeu moi.
— Je serai en noir. Quand les roses fanent, à la fin elles
sont noires. J’anticipe, c’est mon côté totalitaire ! »