Voici la traduction d’un post de notre ami Pablo García Mancha qui nous pardonnera nos approximations :
« José Antonio del Moral, dans un étalage d’indépendance et de rigueur journalistique, a écrit aujourd’hui sur les toros d’hier : " J’ai eu la chance d’avoir à mes côtés l’éleveur João Folque de Mendoça, de Palha, et sa charmante épouse, et tous les trois, nous nous sommes amusés à noter* chacun des six exemplaires qu’il a amenés cette année à Séville, une fois combattus. » J’aurais personnellement tendance à dire qu’il est heureux qu’ils les aient notés après la lidia. Encore qu’il eut été plus original de les noter avant, dans les corrales ou au campo, ou même lorsqu’ils étaient becerros.
Il faut dire que certains critiques taurins touchent au sublime, comme ce Del Moral qui est capable de nous offrir des phrases et des trouvailles tout simplement mémorables : « Je sais que de nombreux spectateurs, un nombre important de professionnels et plusieurs critiques, jusqu’à ceux de médias importants, ne savent pas voir comment sont les toros lorsque ceux qui sont devant ne savent pas les lidier ni les toréer correctement. Mais c’est justement pour cela que certains, comme moi, sont là pour expliquer et faire découvrir.»
Del Moral a adoré la corrida. Il a écrit qu’elle fut brave et desaprovechada (mal utilisée) par les toreros. Personnellement, elle ne m’a pas plu. Je l’ai trouvée mansita, descastada y bravucona. Par contre, oui, bien présentée, avec des astillas au bout des cornes et très compliquée pour les toreros. Mais, évidemment, lui la notait avec l’assentiment du ganadero et de sa charmante épouse... »
Pablo G. Mancha
* Traduction en français du verbe castillan puntuar soit, ponctuer ou, ici, noter. Ça ressemble à puntas mais ça n’a aucun rapport, un faux ami en quelque sorte. Qu’on se le dise !
Photographie de Arjona empruntée sur le site de la Maestranza.