25 mars 2008

Lamentable "Provence"


Le lundi de Pâques, en me rendant aux arènes, j’ai eu l’occasion de croiser un certain nombre d’aficionados pas contents, mais alors pas contents du tout, de l’édition du jour du journal La Provence. Que ce soit le Midi Libre, ou La Provence, il y a longtemps que je ne me penche plus sur ce qui peut être écrit là dedans. C’est encore plus vrai pour La Provence depuis le départ en retraite de Paul Bosc.
Mais il se trouve très souvent une âme charitable pour attirer mon attention sur quelques énormités. Il faut dire qu’en ce lundi de Pâques, l’énormité était de taille plus que respectable. Un peu la sardine qui bouche l’entrée du Vieux-Port à Marseille. Sauf que, pour le coup, ce n’était ni une sardine imaginaire, ni un poisson d’avril puisque ce ne sera que dans une bonne semaine.
Figurez-vous qu’une grosse cinquantaine d’antis, soixante-dix peut-être, sont venus manifester à Arles pendant la féria.
Et donc, pendant une féria qui draine plusieurs milliers d’aficionados et de festayres, le quotidien La Provence a décidé de rendre compte des activités d’une petite cinquantaine, soixante-dix peut-être, d’activistes anti-taurins en leur offrant la une du canard. Un canard enchaîné à qui ? On se le demande.
Hallucinant, il est tout simplement hallucinant qu’un quotidien d’information déforme à ce point la vérité. En matière taurine, nous ne nous étonnons plus de rien mais, dans le cas présent, le bouchon est tout de même poussé bien loin. Quelle légitimité a donc une petite cinquantaine de manifestants, soixante-dix peut être, pour se voir ainsi gratifier de la une du quotidien local, en pleine féria.
Pour qui roule La Provence ? Pour quelles raisons amplifier ainsi, de manière totalement artificielle, un phénomène complètement marginal ?
Si j’avais la moindre idée du pourquoi du comment de la chose je ne me priverais pas de vous en faire part. Pour l’heure, je ne peux que me contenter d’emboîter le pas des aficionados que j’ai croisés lundi en allant aux arènes, et me borner à trouver cela... minable.