Dans un récent commentaire à Las Ventas, cuvée 2007, j’affirmais « qu'il aurait été plus judicieux de comptabiliser le nombre de bêtes effectivement combattues et tuées... » Finalement, je l’ai fait... En 2007, dans la Plaza de Toros de Las Ventas à Madrid, 384 bêtes (hors rejón, mais en intégrant la Beneficencia) ont trépassé, au cours de 38 corridas de toros et 26 de novillos, dont 1 novillada sans picadors. Sur ce total de 384 bêtes, 156 étaient des novillos et 39 sont sortis comme sobreros. Blogger n’acceptant pas, aujourd’hui comme hier, les tableaux... :
39,1 % DOMECQ (138 titulaires # 12 sobreros)
7,6 % ATANASIO FERNÁNDEZ (26 # 3)
7,3 % ALBASERRADA (28 tit.)
6,2 % SANTA COLOMA (22 # 2)
5,7 % DOMECQ/NÚÑEZ (19 # 3)
4,7 % TORRESTRELLA (16 # 2) ● NÚÑEZ (11 # 7)
3,4 % ATANASIO FERNÁNDEZ/CONDE DE LA CORTE (12 # 1)
2,9 % SALTILLO (11 tit.) ● VILLAMARTA (9 # 2)
1,8 % CONTRERAS (6 # 1) ● DOMECQ/CONTRERAS (5 # 2)
1,6 % CONDE DE LA CORTE ● CUADRI ● GALLARDO ● PEDRAJAS > 6 tit. chacun
0,5 % MURUBE (1 # 1)
5,2 % DIVERS : Araúz de Robles1 (6 tit.) ● Murteira Grave2 (5 tit.) ● Palha3 (6 tit.) ● DOMECQ/TORRESTRELLA ● MURUBE (ligne directe)/CONTRERAS ● GAMERO CíVICO/MURUBE > 1 sobrero chacun
La dernière fois, un lecteur m’a fait remarquer que Torrestrella pouvait être rangé avec Domecq. Pas si sûr, car lorsque l'on regarde à la loupe les mélanges du druide Álvaro Domecq, on serait plutôt tenté de l’incorporer avec les Domecq/Núñez ; un peu vexant pour celui qui fut le premier à oser le mélange des deux sangs parladeños... avec « quelques gouttes de sang vazqueño » ! Que dire de la n.s.p. de Torrenueva d’origine Cebada Gago (Domecq/Núñez/Torrestrella, tiens...) ? Encaste ou ganadería particulière ? Dans un registre un peu différent, j’ai choisi, cette fois-ci, de dissocier Albaserrada de Santa Coloma, suivant en cela la classification d’Adolfo Rodríguez Montesinos4 qui considère que les asaltillados Albaserrada, bien qu’apparentés à Santa Coloma, constituent un encaste propre. Du coup, Santa Coloma retrouve un niveau plus conforme avec son état de santé réel dans la cabaña brava ; la branche Buendía résistant tandis que celles de Graciliano et de Coquilla (peut-être une question de tamaño pour cette dernière, certainement pas de trapío !) sont priées d’aller voir ailleurs si l’accueil est meilleur ! D’autre part, Adolfo R. Montesinos, toujours lui, estimant que l’apport de Domecq (1985)5 chez Baltasar Ibán (Contreras/Domecq) n’ayant pas permis, sur une durée appréciable, de modifier significativement le type morphologique de la casa, classe cet élevage à la rubrique Contreras, tout comme El Jaral de la Mira (pur Ibán), etc.
Voilà, les seuls réels bénéficiaires de ce mode de calcul (prise en compte du nombre de bêtes, avec sobreros et Beneficencia inclus) semblent être : Núñez (7 remplaçants) et Murube qui fait, "purement" et simplement, son apparition. Sur ce, je m’en vais prendre un truc pour soulager ma pauvre tête !
1 Sangs variés/Gamero Cívico/Saltillo
2 Gamero Cívico/Pinto Barreiros/Domecq/Núñez
3 Pinto Barreiros/Pedrajas/Domecq/Torrestrella par Torrealta et Baltasar Ibán (séparé)
4 Adolfo Rodríguez Montesinos, Prototipos Raciales del Vacuno de Lidia, Ministerio de Agricultura, Madrid, 2002. (env. 20 €)
5 Bernard Carrère, Les élevages de taureaux de combat, Origine et évolution, 2ème édition, L’Atelier des Brisants, Mont-de-Marsan, 2007. (env. 50 €)
Image Puisqu’il en a été question... 'Cesguno', estampe de 528 kg annoncée berrendo en castaño, novillo d’El Jaral de la Mira lidié le 23 septembre 2007 à Madrid. 'Cesguno' est marqué à droite alors que les ibán le sont à gauche... © Manon