Comme vous l'aurez sans doute noté, c'est au protagoniste principal de la Fiesta, à savoir le toro, que nous donnons ici toute la place qu'il mérite, et il n'est pas vraiment dans le style de la maison de s'extasier sur les passes données au kilomètre par les soi-disant figures de l'escalafón.
Ceci étant rappelé, et je pense pouvoir parler également au nom de mes chers collègues de Campos y Ruedos, nous savons aussi apprécier à sa juste valeur le talent de toreros qui incarnent à nos yeux l'orthodoxie, la pureté et la vérité du toreo. D'où la place réservée à des diestros comme César Rincón ou El Cid.
Or même si José María Manzanares hijo est encore loin d'avoir fait toutes ses preuves avec tous les toros, force est de reconnaître qu'il fait partie de ces jeunes espoirs susceptibles de nous apporter l'émotion du toreo vrai, par l'exécution d'une tauromachie ultraclassique et élégante, non dépourvue d'un grand sens de la lidia.
Alors ne boudons pas notre plaisir, sans néanmoins renier nos convictions et nos exigences. A ce titre, il est à noter que, malheureusement, c'est essentiellement dans les grandes arènes (Madrid, Séville, Bilbao) que l'on pourra véritablement apprécier les talents du jeune homme face à un toro digne, seul à même de procurer les émotions de la corrida véritable.
Après Solysombra et Manon, je sors donc du bois (ou de l'armoire, comme on dit apparamment en Espagne), et vous poste ci-dessus quelques photos évidemment loin du niveau du grand photographe madrilène. Vous pouvez les voir en pleine résolution en cliquant (on se répète...).