07 octobre 2007

José María Manzanares



Tiens, c’est vrai. Je n’en n’avais jamais parlé ici… Nous n’avons de toute façon aucune prétention à l’exhaustivité, et peut-être, le fait de ne pas avoir de cliché à vous présenter aurait pu faire passer cette chose dans les oubliettes de nos souvenirs. Quoi qu’il en soit, il serait regrettable en cette fin de temporada de ne pas y revenir. Et c’est notre ami Manon qui nous en donne l’opportunité.
C’était un jour de mai, à Madrid, en pleine féria de San Isidro. Ce jour là est sorti un encierro sérieusement présenté, mais quasiment pas piqué. Je le précise encore, bien qu’aujourd’hui tout le monde s’en moque. J’en veux pour preuve que ledit encierro a même été désigné comme la meilleure corrida de la féria sans que personne ne s’en offusque. Il y a encore peu, pareille distinction aurait fait naître un début de polémique. Mais aujourd’hui, tout le monde, absolument tout le monde s’en fout. Cette même après-midi, le Juli, d’une insondable vulgarité a été déclaré triomphateur de la féria, pour une faena à un toro absolument pas piqué, soso. Mais il s’est enfermé dans les pitones dudit toro… Passons sur les détails de cette faena historique !
Nous sommes quelques-uns a nous être émus, tout de même, pour autre chose, et à double titre. D’abord parce que nous avons vu un vrai toro, encasté, puissant et fortement piqué en deux rencontres qui auraient même dû être trois… Cela peut ne paraître rien, mais je vous assure que par les temps qui courent ça relève presque d’une rencontre du troisième type. Ah… oui… le toro, le vrai toro, c’était un Victoriano del Río, comme le reste de la course d’ailleurs.
Et face à ce toro, un torerazo (en tout cas ce jour-là) José María Manzanares… Manon y revient donc, et en profite pour officialiser et sortir de l'ombre la création d’un club taurin clandestin, qui fut fondé en tout début de temporada : la Peña Clandestina pro Manzanita. Ne me demandez pas plus de détails sur ce cercle très fermé. Je ne suis pas autorisé à vous en dévoiler quoi que ce soit… simplement vous dire qu’il a été fondé par Manon, très rapidement suivi par un Français que je connais très bien, et tout ça sur la base des prestations dudit Manzanita. Et pour emboîter le pas de Manon, disons qu’il ne nous reste plus qu’à souhaiter à son torero un prompt rétablissement pour profiter encore d’une conception du toreo qui ne passe peut-être pas bien à la télévision mais qui a enchanté, et à plusieurs reprises, plusieurs aficionados qui ont eu le bonheur d’en être les témoins. Les photos de ce post proviennent évidement du blog de Manon.

PS Inutile de prétendre postuler pour faire partie de la peña clandestine des pro Manzanita, aucun nouveau membre ne sera accepté. Manon est extrêment pointilleux sur l'aspect minimaliste de ce cercle...