15 août 2007

"Nul ne connaît les limites de l'Homme en la matière" - Piperadère 2007

Un choix draconien le long de l’Adour. Dax, la féria où l’afición a été passée à la javel ultrapuissante ; Bayonne qui va certainement se draper dans le "génie" lourdement chorégraphié de Monsieur Javier Conde. Comme je le disais à un ami ce matin, le masochisme a ses limites qui pour moi sont largement dépassées depuis ce lundi noir peint au triomphalisme vulgaire de la cité thermale. Donc, pas de cornes, pas d’oreilles ni de queues aujourd’hui (au passage saluons ce pauvre président de la corrida d’hier à Dax - Montalvo/Juli - qui a été proprement descendu voire même insulté par la presse écrite et radiophonique régionale bien calée en callejón de complaisance pour avoir refusé la queue au Juli), seulement beaucoup de piments, mais ceux-là comestibles et appétissants.


Ici, deux événements majeurs guident les curieux. Sur les coups de 17h, le long d’une rue rayée de couleurs, s’affrontent les athlètes ultraentraînés d’un sport encore malheureusement inconnu qui en est à sa "préhistoire" et dont "nul ne connaît les limites de l’Homme en la matière" (c’est écrit sur l’affiche !). Le championnat du monde de lancer d’espadrille ! Génial, absolument génial de déconnade et de simplicité. On est loin des culs-pincés posés sur les gradins de la plaza dacquoise. Ce sport a son champion qui devant votre serviteur a réussi à battre son propre record du monde de lancer d’espadrille, 31,10 mètres. Epoustouflant !


Et pendant que volent les espadrilles le long des balcons, des dizaines d’autres grands déconneurs préparent par équipe vertement déguisées une piperade au final jugée et notée par un jury d’experts. Cette année, il y avait même deux cuadrillas de Britishs ! Une fois remis le bulletin de notes, tout ce petit monde s’ébranle vers la place du village au son de bandas locales. Les piments dansent en se réunissant et ce soir on mange sur la place… "de la piperade… Eh con !"
Tout cela n’a donc rien à voir avec le monde des toros mais franchement on s’en fout, il faut savoir saluer les quelques zigues qui savent encore déconner…
Ça se passe à Salies-de-Béarn...