08 juillet 2010

M.I.U.R.A.


Voilà, l'affaire est désormais entendue, je ne pourrai assister à la miurada de Pamplona. Quand l'espoir d'y être vivait encore en moi, des souvenirs remontèrent, certains vécus, d'autres pas ; des images qui me raccrochent à la mythique ganadería...


Maestranza, Real Maestranza de Caballería, última de la feria. Sous les feux des flashs et des projecteurs, deux brutes épaisses en forme de cathédrales prises en flagrant délit, l'une d'embrocher de si peu l'homme par le cou, l'autre de sauter à la gueule du cheval.
Imposant et intimidant le portail fait de bois, de crânes et de cornes — deux bucranes dans un décor de Far West au bord du Guadalquivir. Un trésor à l'écart du monde ; un monde où vivre consisterait à préserver les secrets de famille et élever des toros.
Un jour d'août, dans l'arrière-salle enfumée d'un café de Capestang, un adolescent fixe une télé renvoyant l'image d'un petit homme débraillé au visage ensanglanté en train de se battre contre un diable assassin. C'était Richard Milian. C'était ma première rencontre avec la tauromachie.
Río Arga, Corrales del Gas, Pampelune. Los de « Zahariche » sont ici chez eux plus sûrement que nulle part ailleurs. Pour le bonheur des petits et des grands, la fine fleur du fer aux origines basques se plaît tant en Navarre qu'elle y revient chaque année en juillet.
Arles, le 10 septembre 1989. 'Pañolero' renverse Christian Montcouquiol 'Nimeño II'...

Image © Laurent Larrieu