29 juillet 2010

Et puis j'ai pensé à Fabrice


Horrible.
RTL, RMC, Europe 1 et toutes les autres. Je les ai toutes faites, j'ai zappé de l'une à l'autre, pendant deux jours, vers 8h30, puis à 13h...
La parole aux auditeurs. Atroce, pas une pour rattraper l'autre, d'un côté ou de l'autre.
Le débat du moment, la corrida, interdiction, évolution, barbarie, connerie... surtout connerie. Mais évolution aussi : "Monsieur Casas, si vous m'écoutez, supprimez donc les piques. Jouez avec les toros mais sans les piques. Moi, la corrida sans les piques ça me va."
Le type ne le savait pas, mais ils ont déjà commencé en fait. Cela ne se voit pas vraiment, mais ils ont déjà commencé.
Corrida, interdiction, évolution, barbarie, ignorance surtout.
Le problème, souvent, c'est lorsque le "toréador" s'y reprend à trois fois à la fin. Ça ils ne supportent pas. Ils ne sont pas contre complètement. Mais que le "toréador" s'y reprenne à trois fois pour en finir, ça n'est pas supportable.
Et puis, je ne sais plus sur quelle station, ils ont ouvert l'antenne à un vieux monsieur à la voix nasillarde que l'âge a rendue hésitante :
- Eh bien moi madame, je suis opposé à l'interdiction. Ce n'est pas que j'aime la corrida, notez bien. Jusqu'à il y a peu j'étais même contre. Mais il y a quelque temps, j'ai fait un voyage en Andalousie. Et là, on nous a emmenés visiter un élevage. Il y avait un monsieur dans cet élevage qui expliquait, un monsieur très compétent. Il nous a tout expliqué, de la vie du toro, de sa naissance jusqu'à l'arène. Le monsieur très compétent nous a vraiment bien expliqué. Alors l'interdiction moi, eh bien je suis contre.
Hier, dans cet univers de médiocrité radiophonique ininterrompue, un vieux monsieur a décroché son téléphone pour raconter le campo. Alors j'ai pensé à Fabrice, à "Mirandilla", au printemps, aux toros, à ce que nous aimons... Enfin, vous savez.