14 octobre 2008

DR, Droits Réservés


Droits Réservés, les œuvres orphelines, le problème est récurent, sur la toile et ailleurs. Il est même totalement d’actualité car les Etats-Unis sont sur le point, sous la pression de quelques « monstres » de l’Internet, de modifier la législation qui protège encore leurs auteurs. En résumé, la modification envisagée entraînerait la libéralisation totale de l’utilisation de ces œuvres. Le sujet n’est pas simple et je vous engage à aller lire ce papier chez Télérama. Un Télérama qui, soit dit en passant, ne serait pas le dernier à abuser de la fameuse mention DR. Le sujet est tellement vaste que je ne sais pas vraiment par où commencer à vrai dire. Et si le problème se pose sur l’Internet, il concerne également la presse écrite et tout ce qui s’imprime et s’exploite. Les photos orphelines, celles dont on ignore qui en est l’auteur. Peut-être n’y avez-vous pas prêté particulièrement attention ; mais certains clichés publiés sur le Net, ou dans vos magazines sont affublés, en lieu et place de l’indication du nom du photographe, de la mention DR. Cela signifie que celui qui publie cette photographie ignore qui en est l’auteur. Il est en outre supposé avoir tout mis en œuvre pour le retrouver sans y être parvenu. Il s’agit de photographies publiées en violation des droits de leur auteur. Par "Droits Réservés" on entend que l’utilisateur de l’œuvre, réserve les droits qui reviennent à l’auteur pour le cas où celui-ci se manifesterait. Car l'image photographique est protégée par le droit d’auteur et la mention DR ne met pas l'utilisateur à l'abri d’éventuelles poursuites par le photographe. La jurisprudence est constante en la matière. Les photographes professionnels n’ont de cesse de dénoncer l’utilisation abusive de cette fameuse mention et il va de soi que le développement du Net n’a rien fait pour arranger les choses. C'est un des aspects néfastes des nouvelles technologies. Il est très facile d’emprunter une œuvre, en violation totale des droits de son auteur, et l’utiliser, avec un risque minime d’être enquiquiné.
Le monde taurin évidemment n’échappe pas à ces complications. Et vous verrez que, curieusement, les comportements les plus répréhensibles sont parfois le fait d’entités dont on n’aurait pourtant pas pensé qu’elles puissent se livrer à certaines pratiques. Vous vous en doutez bien, ce post aura une et même plusieurs suites. En attendant, la photographie qui l'illustre n’a rien d’orpheline. Elle a été prise il y a une quinzaine de jours, à Madrid, à la Casa Patas, avec l’accord de la direction et des artistes. Nous ne pouvions être plus dans les clous. Une Casa Patas sur laquelle nous reviendrons également, prochainement.