Dans son ouvrage consacré à Gallito, Joël Bartolotti nous conte, dans un chapitre consacré à la competencia entre José y Juan, le triomphe reçu par ce dernier le 21 juin 1917 à Madrid lors de la corrida du Montepío de toreros face au toro 'Barbero' de la veuve de Concha y Sierra.
Ce jour-là, le Trianero réalise une faena cumbre, que le grand Joselito considéra comme la meilleure de son ami dont il fut le témoin.
Plus tard, Juan Belmonte déclara au sujet de cette œuvre taurine passée depuis lors à la postérité : "Non, ce toro n'était pas aussi extraordinaire que vous croyez. Et même il n'était pas très bon. C'est nous-mêmes qui l'avons rendu bon, nous tous, mes peones, Gaona et Joselito qui l'ont toréé de cape exactement comme il convenait, et me l'ont préparé, si bien que j'ai pu enchaîner ma faena tout naturellement. Vous ne pouvez pas savoir ce que peut représenter pour un toro, même s'il n'est pas très brave, le fait d'être toréé au moyen de passes de cape bien conduites, quand chacun y met du sien. Ce jour-là, tous m'ont aidé, comme s'ils s'étaient unis pour préparer mon triomphe !"
Combien de taureaux gâchés par les multiples capotazos, ravageurs et idiots, de peones aux ordres de maestros indifférents, planqués dans le callejón ?