Le suspens dure. Il ne sortira qu’en troisième.
Les deux premiers ont vite pris la fuite, je n’ai pas vu grand-chose. Une sorte de frustration.
Albert est mauvais. Il voulait tellement plus. Forcément.
Lorsque les choses se passent bien, le toro reste plus ou moins dans la zone «sablée» et les valents jouent avec lui, l’écartent... Ça peut durer. Aujourd’hui, rien. Sortie, écart al alimón et puis c’est tout. Un mauvais jour.
J’en profite pour descendre du cajón et m’installer dans la rue, protégé par le burladero du local de la peña, pour assister à la sortie du troisième, le fameux jabonero.
Pas évident dans ces conditions d’y voir grand-chose, encore moins de faire une photo. Question contraintes, j'étais servi...
Je vois à peine la porte du cajón s’ouvrir, le toro jaillir, l’écart al alimón, avant qu'il ne vienne s’écraser lourdement contre notre burladero, repartir, et puis plus rien. Disparu dans les ruelles étroites ou sur la place.
Ça peut être rapide et frustrant, parfois, le bous al carrer.
Quelques instants plus tard apparaît Hector, les larmes aux yeux. Le jabonero était descoordinado («décoordonné»... je ne suis pas certain que le mot existe en français), alors ils l’ont rentré, sans attendre, afin de l’économiser pour le soir, pour le toro de fuego. Et Hector n’a pu l’écarter car on ne l’a pas laissé, d’où sa rage...