Je crois que je les ai tous lus et je les ai trouvés souvent malhonnêtes et imbuvables. Celui d’aujourd’hui restera le plus odieux. Ça dégouline d’autoréhabilitation en voulant culpabiliser l’Autre pour s’exonérer de ses propres errements.
Le truc infâme et révisionniste à bon compte. Un vieux pot de confiture jamais essuyé dont on se barbouille les doigts au point de finir par tout virer à la poubelle pour ne plus y penser.
Des années d’autosuffisance pour en arriver à s’auto-absoudre sur le dos des antitaurins, de la Catalogne, des toristas et tout le saint-frusquin, avec l’esthétique, Morante de la Puebla et l’« opuces » 28 en toile de fond.
Aujourd’hui Terres Taurines nous donne le baiser de paix. Et il nous autorise à penser qu’effectivement « le mundillo n’a pas toujours agi au mieux de l’intérêt commun » et nous révèle que nous étions dans une période « spéciale », particulière, de « transition » qui lui permet de pointer nos erreurs et de mettre en valeur son sens politique aigu. Mais il nous pardonne et nous invite à un abrazo général tout en balançant au passage quelques coups de savates (Orthez et Pimpi) car c’est dans sa nature profonde.
« Un jour, quand le recul du temps permettra à chacun de comprendre combien le problème était complexe, nombreux seront sans doute ceux qui regretteront d’avoir mis la charrue avant les bœufs et d’avoir, par leurs critiques souvent trop violentes, contribué à la déstabilisation d’un spectacle en pleine période de transition. »
On croit donc deviner que nous sommes des cons ; mais sutout que l’Inénarrable a besoin de changer son fusil d’épaule.
Le ton était apaisant depuis quelques semaines... Bizarre disait La Brega.
La ligne éditoriale s’infléchirait-elle ?
On est avertis... mais pas surpris ; ça pue et on a le choix : on pouffe ou on étouffe.
Mario Tisné
Photographie prise dans la Collégiale d'Alquézar dans le Haut-Aragon © Mario Tisné
Mario Tisné
Photographie prise dans la Collégiale d'Alquézar dans le Haut-Aragon © Mario Tisné