Pieds mouillés, un jour de pluie à Séville. Des Domecq à la Maeztranza et une fois n’est pas coutume nous allons les voir. Scission. Et pendant que les amis rencontrent « el arte puro », je rencontre un ami.
Je n’aurais jamais dû le connaître, mais le destin est ainsi fait. Nous ne nous sommes pas choisis, simplement assis l’un à côté de l’autre, et nous sommes devenus amis. Une amitié instantanée, sans passer par la moindre étape de copinage. Un coup de foudre amical. Si l’océan nous séparait à la naissance, l’écart c’était réduit au plus sec des ríos espagnols. J’ai rencontré Carlos à la Real Maeztranza de Sevilla. Avant le paseo je ne le connaissais pas, au dernier arrastre j’avais l’impression de le connaître depuis toujours. Lui, le Mexicain marié à une Hispano-Anglaise antitaurine ! Relation improbable pour un être improbable. Sous sa barbe se cachent toute la douceur et la gentillesse de l’Amérique du Sud. Dans sa tête déambulent sans cesse de petites bêtes à cornes qu’il tente de matérialiser à sa manière dans son art. Carlos est un artiste. Je ne sais pas juger de ses œuvres, mais je peux vous parler de son âme. Et Carlos a, à n’en pas douter, l’âme d'un artiste.
De rencontres en rencontres, d’improbabilités en improbabilités, Carlos fut mandaté pour peindre le cartel du congrès « Fundamentos y Renovacion de la Fiesta » qui aura lieu à Séville les 23, 24 et 25 septembre prochains (http://fundamentosyrenovaciondelafiesta.blogspot.com/).
Parallèlement à cette manifestation, si vous passez par Séville ne manquez pas d’aller saluer Carlos à l’Hotel Colón (Calle de Canalejas, 1, Sevilla) où il inaugure son exposition « Bos Taurus Ibericus ». Et pour ceux qui n’auront pas la chance de s'y rendre, il reste son site Internet : http://www.carlos-salgado.com/.
Lorsque j’ai annoncé à Carlos que je ne pourrais pas me rendre à son vernissage, il me répondit platement et naturellement : « Pourquoi ? Tu ne veux pas que ta fille soit andalouse ? » Il est comme ça Carlos !