Ce n'est pas qu'on le connaissait spécialement à Camposyruedos mais c'est surtout que ce type était un "fada" comme on n'en fait plus, et ça, ça nous plaît ici.
Franchement, vous avouerez, il faut être "fada" ou "perché" grave, comme disent les jeunes, pour oser élever ce qui n'est plus aujourd'hui qu'un souvenir jurassique, un anachronisme presque malsain aux yeux du monde taurin.
Pensez donc, faire pousser en terre navarraise des bêtes rouges sous les cornes d'autres bien blanches, fallait le faire, le rêver (navarrais et vázqueño). Il le fit, afición pura ! Démence quichotienne...
Alors voilà, Jesús Fraguas est décédé il y a deux jours des suites de cornadas reçues au campo. Les toros tuent !
A Pamplona, quand meurent d'autres "fadas" à 8h du matin, une peña pleure un llanto au paseo, même les foulards rouges baissent leurs yeux humides sur le blanc effondré. Ça s'appelle "El Silencio"...