11 novembre 2008

Agua sin gas


Il y a longtemps que je n’avais vu la Camargue à ce point gorgée d’eau. Les pluies incessantes de la semaine dernière en sont bien évidemment la cause et dans le campo à toro seules les terres les plus hautes sont à ce jour accessibles. Nous avions prévu, hier, de parcourir en long, en large, et en travers les pâturages de Philippe Cuillé et Hubert Yonnet. Il a fallu nous contenter de la portion congrue. Chez les deux ganaderos aucun toro n’était accessible, et même les plus habiles des 4x4 s’y seraient embourbés. Que ce soit chez les Cuillé ou chez Hubert Yonnet seules les vaches étaient à portée de téléobjectif et vous pourrez les découvrir dans une galerie en rubrique CAMPOS du site. La lumière de cette journée fut très changeante, jamais évidente, souvent laiteuse et offrant peu de contraste. Heureusement Photoshop est notre ami ! Comme bien souvent, ces journées-là s’achèvent dans le salon d’Hubert, à évoquer avec lui de vieux souvenirs mais aussi l’avenir et la temporada prochaine. Ici, à La Bélugue, elle sera un peu particulière puisque la manade fêtera ses 150 années d’existence. Cent cinquante ans aux mains d’une même famille, à maintenir.
Au cours de la conversation nous avons évoqué le débat sur la pique qui agite en ce moment les professionnels de la réunionite. En résumé, on peut avancer qu’Hubert Yonnet partage très majoritairement ce qui a souvent été évoqué ici. Pour lui, le problème principal n’est pas la taille de la pique mais la manière dont celle-ci est utilisée par les picadors. Et puis, évidemment la force du toro. C’est au bout du compte tellement évident... quoique pas pour tout le monde…