L’ANDA, l’Association Nationale Des Aficionados n’est plus. C’est ce matin, à Arles, dans la piste de la monumental de Gimeaux que l’ANDA a officialisé sa dissolution. L’ANDA a mis la clef sous la porte, définitivement. En écoutant mon ami Laurent Giner, son ultime Président, énoncer les raisons de ce départ, je me suis souvenu de la réaction de Pierre Dupuy lorsque nous avions appris le décès de Joaquín Vidal : « Eh, eh… j’en connais quelques-uns qui ont dû boire une copita ! »
Ce n’est pas que Vidal représentait une menace pour le monde taurin. Il n’avait pas de réel pouvoir de nuisance ou d’influence. Mais il était sans doute pour beaucoup un petit caillou au fond de leur soulier.
Eh bien, avec l’ANDA, c’était un peu la même chose, un petit caillou dans les chaussures de quelques-uns, un petit caillou piquant et dérangeant.
Ce n’est pas que l’ANDA avait un réel pouvoir d’influence, ou de nuisance, mais elle avait la manie de mettre son doigt là où ça fait mal. Ce n’est pas grand-chose un petit caillou, mais ça peut être parfois très dérangeant. Tenez, par exemple, ce n’est pas un hasard si la seule et unique entité d’importance nationale à ne pas avoir adhéré à l’OCT aura été l’ANDA.
Alors, au-delà des présentations de condoléances de circonstances, plus ou moins sincères, qui ne manqueront pas, il est clair que certains seront soulagés de ne plus sentir ce petit caillou au fond de leur soulier.
Nous aurons l’occasion de revenir prochainement sur les circonstances de ce départ. Mais je ne peux m’empêcher d’évoquer ici et maintenant, non sans émotion, le souvenir des soirées de Castelnau-le-Lez, qui furent en leur temps de véritables événements hivernaux permettant d’entretenir l’afición et même un peu plus. C’est sans doute ce qui me restera le plus de la défunte association, avec leur incontournable palmarès. Ah… oui, justement, j’allais l’oublier, leur ultime palmarès, forcément différent.
Palmas aux aficionados encore fidèles à la fiesta brava.
Pitos aux adeptes de la fiesta spectaculo-spéculative qui ont généreusement alimenté nos trente palmarès.
Plume d’Aigle à l’œuvre toujours vivante du Tío Pepe.