De Derrière le muret de pierres grises..., une anecdote charra et insolite d’Alfonso Navalón, rapportée par Jean-Pierre Darracq "El Tío Pepe" dans son ouvrage Afición, me revint à l’esprit. Même si certain-e-s d’entre vous la connaissent déjà sûrement, je ne résiste pas à l’envie de la passer à celles et ceux qui ne l’ont jamais lue :
« Quand une vache a fait ses preuves, autrement dit lorsqu’elle a donné naissance à de bons produits, il est nécessaire de ne pas perdre la bonne semence. Alors, chez nous, quand une vache âgée et bien notée a mis bas un mâle, nous cherchons une autre vache, jeune et vigoureuse, qui a donné le jour à une femelle. Nous tuons cette femelle et nous recouvrons le petit avec sa peau. Et ainsi, la jeune vache élève parfaitement le petit mâle, tandis que la vache âgée se repose de ses fatigues. »
Cet étrange « chez nous » était celui des « sœurs María et Carlota Sánchez, propriétaires de ce qui fut la fameuse ganadería de Terrones, près de Salamanque », mais quelque chose me dit qu’il aurait bien pu être celui de María Concepción et Juliana Pinto Tabernero. Une certaine et attachante idée du toro...
Image Une vache de Tabernero de Pinto et son petit © Camposyruedos
Le titre s’inspire de Viaje a los toros del sol d’Alfonso Navalón, l’anecdote en est tirée. Entre guillemets, c’est dans Afición (Éditions Castay, Aire-sur-l’Adour, 1994).