Si le retour de José Tomás a été unanimement et justement salué à Barcelone, eu égard aux conditions du bétail et du torero, la suite de sa « Tournée 2007 » semble hélas plus conforme aux pires craintes formulées par certains avant la réapparition du phénomène. La presse « officielle » mise à part, les témoignages, hélas, se multiplient. Juste préciser à ce stade qu’à Barcelone c’est un Tomás première période que nous avons vu. Et si le qualificatif d’historique s’applique, à mon sens, plus au contexte global de la course, qu’aux prestations de Tomás, qui nous en a données de meilleures par le passé, il n’en demeure pas moins vrai que ce jour-là le "cite" était donné à trois bon mètres, la muleta présentée devant et le toro laissé derrière, le tout combiné avec temple et toujours cette aguante hors du commun et un corps où les autres... Oui, nous sommes sortis heureux de la Monumental, rassasiés de notre manque de ce toreo si rare. Pour ce qui est donc de la suite, que je n’ai pas encore vue, les choses semblent se gâter et pas qu’un peu. Le pire ayant été semble-t-il atteint à l’occasion de la farce d’Ávila pour la « défense de la Fiesta » (sic).
Voici la traduction que nous espérons assez fidèle de l’humeur de Costillares, un blogueur espagnol de la file 7 de la grada du 6, publiée sur le site Toro, torero y afición. La ponctuation initiale est étrange mais je ne la modifie pas. Et puis si ! Je modifie !
Voici donc : « De nombreux claviers ont laissé échapper de la fumée le 17 juin 2007, jour de la réapparition de José Tomás à Barcelone, annonçant l’arrivée du messie, tout en sachant que Rome ne s’est pas faite en un jour, et dans l’attente de voir quel message il apportait au monde de la tauromachie. Un peu plus d’un mois plus tard et après 5 corridas de « toros » 5, les pires présages sont maintenant une réalité établie. José Tomás n’est pas revenu sauver quoi que ce soit. José Tomás s’est converti en pasteur du nouveau toreo, ou du toreo moderne, toreo sans toro, toreo sans vérité, toreo sans fonds, toreo pour taurinillos. Il est un bon pasteur du toreo moderne, principalement car il remplit les églises, et crée une grande "expectation", ou publicité, nous ramenant, comme toujours, à l’éternel problème d’une société actuelle gouvernée par l’apparence. Peu importe ce qui s’est passé à Ávila, peu importe que la fête ait été plus fausse qu’un billet de 17 euros. Il importe que l’on a présenté cela comme la Fiesta.
Dans le fonds, les taurins savent que cela va mal, que la poule aux œufs d’or est à l’agonie, qu’ils l’ont asphyxiée. Ils s’en moquent, ils se contentent de la maintenir en vie, bien que ce soit avec du sirop, ils ne veulent pas la voir rajeunir, et pour cela comptent avec l’appui de nombreux aficionados au taurinisme.
Le coup d’Ávila a été dur, mais nous continuerons la route. Nous ne le faisons pas pour « nous faire avoir », bien que cela soit une conséquence de notre voyage. Nous le faisons car nous en avons envie, parce que nous avons l’afición, l’Afición au toro et au torero. »
A Camposyruedos nous continuons également et nous serons à Barcelone le 23 septembre prochain, en espérant passer entre les gouttes et en se demandant si en 2008, à Madrid ou à Bilbao... Allez savoir.
PS Pastor en espagnol a un double sens : berger et homme d’église...
>>> Un autre lien sur la question... Trop long à traduire mais, franchement, ce n'est pas très compliqué. Démerdez-vous !