L'idée était bonne et pétrie d'afición. Tienter en public 5 machos de 5 encastes différents. Le public, assez nombreux pour un lancement des hostilités à 9 h 30, était cantonné dans un coin de l'arène pour ne pas déconcentrer la lidia des bichos. Le callejón n'était occupé que par ceux qui avaient quelque chose à y faire en de telles circonstances, c'est-à-dire les cuadrillas, les ganaderos et quelques membres de l'organisation. Tout était donc préparé pour un spectacle sérieux dans lequel le toro aurait la première place. À peu de choses près c'est ce qui se passa. À peu de choses près malheureusement car au final nous avions plus le sentiment d'avoir assisté à un festival gentillet qu'à une sélection de futurs sementales. La faiblesse quasi généralisée des novillos, la très mauvaise manière de donner les piques — cheval placé perpendiculairement, piques traseras, trop longues sur la première rencontre, sortie fermée de manière systématique —, la longueur des faenas de toreros désirant être vus, le nombre trop important de capotazos de réception — parfois destructeurs — et les applaudissements du public rappelaient trop ce que l'on rencontre tout au long d'une temporada en corrida formelle. Nous avions vécu la même chose à Orthez en avril pour la tienta des Saltillo de Pérez-Escudero.
Mais ne boudons pas cependant cette belle initiative car il faisait plaisir de revoir les amis et de savourer une journée d'automne particulièrement ensoleillée. La Peña Jeune Aficion a bien mené son affaire, le reste n'est que cosas de toros.
>>> Retrouvez sur le site, rubrique RUEDOS, une courte galerie de photos consacrée à cette matinée de tienta.