A Camposyruedos on ne fête pas le nouvel an mais, rendez-nous en grâce, nous vous offrons un petit cadeau de Noël. Un petit que dis-je ? Un énooorme cadeau de Noël, un truc, faut voir.
C’est notre chouchou du moment. Notre chouchou du moment et pour un bon moment je pense.
Pellegrin qu’il s’appelle, mais rien à voir avec Manon. Celui-là de Pellegrin il s’appelle Paolo, il est italien et membre très officiel de l’agence Magnum depuis 2001. 2001, l’année de naissance de ma fille tiens... mais ça n’a rien à voir.
Paolo Pellegrin j’y suis tombé dessus en 2008 à Arles pour les RIP. Et là, le choc fut énorme, mémorable.
Des tirages très grand format, un noir et blanc granuleux, profond, émouvant, puissant et visiblement argentique.
Un choc autant esthétique qu’émotionnel. Paolo Pellegrin, il photographie les guerres, la bande de Gaza, les types du Hezbollah mais aussi ceux d’en face. Les enturbannés de tous bords. Et puis les autres évidemment, qui n'y sont pour rien, ou pour pas grand-chose.
Alors bien sûr on peut se poser la question de la légitimité d’esthétiser ainsi (c’est français ça ?) la guerre et la violence.
Vous jugerez par vous-même. Nous trouvons tout cela d’une immense dignité, un peu à la manière d'un Stanley Greene, mais avec un regard peut-être un peu plus... Enfin vous verrez.
Paolo Pellegrin...