29 novembre 2009

Pauvre de nous !


Hier, au Vélodrome de Marseille, les All Blacks de Nouvelle-Zélande jouaient... en blanc ! Comme ils jouèrent en gris au Millennium Stadium de Cardiff, contre ces mêmes Français, en quart de finale de la dernière Coupe du Monde... Je ne connais ni le pourquoi ni le comment de ces deux états de fait (en 2007, sous la « glorieuse » ère Laporte, le résultat d’un tirage au sort ridicule, je crois), mais il me semble que tout amoureux de ce jeu, respectueux de ses valeurs et de sa culture, devrait trouver très triste, pour ne pas dire im-pen-sable, que les All Blacks ne revêtissent pas leur tenue noire en toutes circonstances, sans exception ! Les « Blacks », c’est tout de même quelque chose dans l’ovalie, non ? Et lorsque l'on prétend appartenir à ce monde-là, quel symbole plus fort, quel mythe plus grand que ces quinze hommes en noir ?
Malheureusement, en ces temps où l’arrogance, la vulgarité et l’inculture (entre autres) sont chaque jour brandies un peu plus haut (et au plus haut niveau), plus rien ne nous étonne... Pauvre « fédé », pauvre encadrement, pauvres médias, pauvre équipementier, pauvres joueurs... Pauvre public ?... Pauvre rugby !

Enfin, et pour finir comme il se doit par une métaphore taurine, osons voir, dans ce passage au blanc, la perte du diamant : une espèce d’afeitado rugbystique, en somme...

PS Les Néo-Zélandais avaient Hayman — ils ont aujourd’hui Woodcock —, et « nous » on a eu Milloud, certes, mais on a toujours Marconnet... C’est trop injuste, n’est-ce pas cher Batacazo ?

Image Le 25 novembre 1967, à Colombes, il y aurait (au moins) eu émeute... Demi de mêlée du CA Brive et de l’équipe de France, Marcel Puget derrière son pack face aux All Blacks (15-21) © Éditions Afitch (archives du journal L’Équipe)