08 juin 2006

NODO


J’étais bien décidé aujourd’hui à vous traduire les écrits de Bastonito sur la très madrilène corrida de la bienfaisance qui s’est donnée le mercredi 7 juin 2006. Avec un élevage de Jandilla plus piquant que jamais, les cojones et le temple de Castella, le professionnalisme et le pundonor de Rincón, l’extraordinaire main gauche du Cid, il y avait de quoi saliver. Une fois n’est pas coutume, je me suis même planté devant mon petit écran à las siete en punto de la tarde. Las... Le fracaso fut total, le néant. Je ne vous traduirai donc pas les écrits de Bastonito. Inutile de s’appesantir.
Je vais tout de même vous parler de Madrid. Il n’y a pas de raison. Et les toros ayant fracassé, c’est sur la gastronomie que nous allons nous rabattre. L’intérêt de Madrid c’est que même si la course est mauvaise il y a ensuite de multiples endroits à écumer pour passer la nuit. Madrid est une fête, mais Madrid n’a pas la richesse gastronomique de la Catalogne ou du Pays Basque. Ceci étant on peut tout de même s’y régaler. Il y a bien entendu les classiques, traditionnels, que vous devez connaître. Mais il y a aussi, par exemple, le NODO, au 150 de la calle Velázquez, qui propose un subtil mélange de cuisine japonaise et méditerranéenne. Ça n’a évidemment rien de castizo. N’allez pas y chercher des callos ou du cocido. Mais le lieu et l’assiette valent indéniablement le déplacement. Un des plats incontournables du chef Alberto Chicote est le tataki de atun con ajo blanco. Il s’agit de thon à peine passé à la plancha, donc cru, mariné à la japonaise et servi en tranches fines accompagnées d’une mousseline d’ail et amandes montée à l’huile d’olive et d’une sauce sambaizu. Superbe, quoique pas forcément du goût de tout le monde. Une amie à qui je croyais faire plaisir n’a pas apprécié, et n’a pu finir son plat. Les goûts et les couleurs... Et si vous n’avez pas l’occasion d’aller à Madrid chez NODO en voici la recette, à l’évidence réalisable à la maison.