Affichage des articles dont le libellé est Pablo Picasso. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Pablo Picasso. Afficher tous les articles

21 juin 2013

« Les Picassos sont là ! »


Exposition au Kunstmuseum de Bâle, jusqu’au 21 juillet 2013.

Je recommande la lecture de l’article* de France 3 Alsace, dans lequel on ne manquera toutefois pas de trouver abusif le terme de « rétrospective » s’agissant d’une exposition Picasso composée de 160 peintures et dessins, qui plus est issus exclusivement de collections de la région bâloise…

* Ne pas oublier de visionner le reportage vidéo qui l’accompagne.


Pablo Picasso (Málaga 1881 – Mougins 1973)
L’Aficionado, 1912
Huile sur toile, 135 x 82 cm
Kunstmuseum, Bâle

08 avril 2013

Picasso, artiste torero


Il y a quarante ans mourrait Picasso. Si l’on parle souvent de torero artiste, ne peut-on pas parler, dans son cas, d’artiste torero ?

C’est sans doute ce que pensait un autre Pablo célèbre, Neruda : 

« Mais le taureau se montra depuis les coulisses
au centre du monde, je vis sa voix, il arrivait
foulant les terres de Picasso… »



26 avril 2012

En peu de mots #08


Il y a 75 ans

« C'est le 26 avril [1937] que, de 16 h 30 à 18 heures, la petite ville basque de Guernica fut la cible d'attaques aériennes menées par trois vagues d'appareils, dont des avions italiens et les bombardiers Heinkel 111 et Junker 52 de la Légion Condor. Puis les chasseurs Heinkel 51 prirent le relais, détruisant 71 % de la cité dont les maisons, souvent construites en bois, flambèrent. »

In Bartolomé Bennassar, La guerre d'Espagne et ses lendemains, Perrin, Coll. Tempus (n° 133), 2007, p. 207.


>>> Pablo Picasso (1881-1973) / Guernica, 1937 / Huile sur toile, 349,3 cm x 776,6 cm / Museo Reina Sofía, Madrid

Liens Expo dossier « Guernica Picasso » jusqu'au 1er juillet 2012 | Portfolio commenté (en castillan) du bombardement de Guernica | Fondation musée de la Paix de Guernica (en français) | « Guernica 3D »

Image Conception graphique atelier julian legendre

20 janvier 2012

Communiqué du cercle ATYP' de Céret


Avec quelques amis, tous aficionados et adeptes de l’Arène blanche — lieu de rencontres littéraires sur la tauromachie —, nous avons voulu réunir, élargir les débats, approcher l’impact de la tauromachie sur les créateurs et sa place dans la société d’aujourd’hui, d’où la finalité du cercle ATYP’ (Arte, toros y pensamiento — « Art, corrida et questionnements »).

Le 1
er colloque de ce cercle aura lieu le samedi 18 février 2012 de 14 h à 18 h au Musée d’art moderne de Céret (MAM).

Le maestro Luis Francisco Esplá sera le fil rouge entre tous les intervenants et apportera sa réflexion et son immense vécu à ces échanges.

PROGRAMME

• 
François Zumbiehl (diplomate et écrivain) : « Afición face à la taurophobie, un combat pour la diversité culturelle »
• Luis Francisco Esplá (matador de toros) : « Éthique et tauromachie »

 Pause
Visite des coupelles tauromachiques de Picasso avec Peggy Merchez, guide au MAM.

• 
Claude Viallat (artiste plasticien)
 Marc Lavie (rédacteur de Semama Grande) : « Quelques anecdotes autour du paso doble »
 Pascal Comelade (musicien et compositeur)

Table ronde « La corrida aujourd'hui »

Modérateurs : Alain Montcouquiol (torero et écrivain) et Jean-Pierre Pecastaing. Invité libre : Jacques Durand (journaliste et écrivain).

 — — —

Ce sera un plaisir de se retrouver nombreux ; venez, faites-le savoir et que
« Dios reparte suerte ».

Participation
Colloque + apéritif avec les intervenants : 10 € par personne. Places limitées. Confirmation de votre présence avant le 10 février 2012 Inscriptions Téléphoner au 06 25 26 35 56 ou envoyer un mail au cercle ATYP' Contacts Marie-Thérèse Bedos (06 22 56 68 51) et Jean-Pierre Mau (06 07 09 87 95)


Image Pablo Picasso / Paysage de Céret, été 1911 / Huile sur toile, 65,1 x 50,3 cm © Solomon R. Guggenheim Museum, New York 

02 mai 2010

Dans le cercle du Minotaure


Dans le cercle du MinotaureJ’ai charrié tant de sang, tant de chair et de feu que le soleil n’aveugle plus mes yeux.
Face à la peur et au silence, dans les volutes de poussière, je suis le monstre qui se dresse au centre du disque solaire.
Seul, dans le tumulte d’un monde où dansent l’ombre et la lumière.
Je suis venu vendre ma peau, cher.
J’avance en suivant l’empreinte du temps, la mémoire du sable, la trace de l’absolu frappé par l’éphémère.
Seul, je ressasse chaque pas depuis les entrailles de la terre et j’avance vers la lumière.
J’ai déchiré la chrysalide qui ne me protégeait de rien, ni de la peur, ni du silence, ni de la douleur de la chair.
J’avance l’âme nue, seul, vêtu de lumière.
J’avance dans ce reflet du monde où ne peut vivre que le feu.
J’avance, lame nue pour pénétrer ta chair.

Toro, il est temps que la corne croise enfin le fer dans un ultime corps à corps entre les ombres et la lumière.
Le cercle se referme. Lequel mordra la poussière ?
Si ce n’est toi, c’est donc...

Tuer ! Tu es ce monstre solitaire.



Le Minotaure et Picasso par Juan Pablo Etcheverry.

Illustration Dans le cercle du Minotaure © JotaC/Campos y Ruedos

14 mai 2009

Premier tiers (I)


« Premier tiers (I, II & III) » se donne pour ambition de constituer une espèce de synthèse foutraque et utopique (indigeste ?) sur ce fichu tercio qui vient coup sur coup, à Madrid et à Saragosse, de subir deux affronts de 1re catégorie, qui plus est lors de corridas concours ! À Madrid tout d’abord où le jury, en attribuant à Antonio Núñez ‘Alventus’ le prix au « meilleur picador » (sic), a donné un très mauvais signal à sa corporation ; songez seulement qu’il a eu les honneurs d’une « plaque commémorative » (re-sic) sur les murs de Las Ventas. À Saragosse ensuite où le jury — encore lui ! —, en primant le labeur de Juan Manuel Sangüesa, a fini d’assomer une (infime) partie de l’Afición…

« Premier tiers (I, II & III) » n’est ni le point critique d’un délire paranoïaque ni même l’expression d’une quelconque volonté de rétablir la vérité. La suerte de picar revêt aujourd’hui essentiellement deux formes. À quelques exceptions près, tous les toros sont cités de face mais, au moment de la rencontre, soit :
1. Les axes du cheval et du toro dessinent un T et le contact a lieu franchement sur le côté — le toro percutant trop fréquemment l’étrier qu’on lui sert !
2. Les axes du cheval et du toro forme(raie)nt grosso modo un angle de 20 à 45° et le contact a(urait) lieu entre l’étrier — que le toro ne ferait jamais « sonner » — et le poitrail (inclus).
La première devrait concerner uniquement les invalides, les mous et les grands mansos (en lieu et place de la sacro-sainte et inadmissible carioca) ; la seconde tous les autres. Permettez un constat : la première — la plus efficace pour qui veut « châtier » le toro — est pour ainsi dire systématiquement utilisée, la seconde pratiquement* jamais ! De là à prétendre que tous les toros actuels sont des invalides ou des mansos perdidos…

« Premier tiers (I, II & III) » ne saurait être lu sans avoir, préalablement ou en suivant, jeté les deux yeux aux contributions des camarades Thomas Thuriès et Yannick Olivier, qui, au travers de leurs textes respectifs « Premier tiers, la révolution en marche » et « Premier tiers, la révolution en marche (II) », ont abordé la montagne par une voie non moins périlleuse, mais probablement moins technique. Eux ont atteint le sommet quand j’en suis encore à démêler les nœuds des cordes !

« Premier tiers (I, II & III) », enfin, ne vous proposera aucune photographie pour illustrer son propos, et ce afin d’éviter toute polémique quant à la pertinence (ou non) de « faire parler les images ».

* Pratiquement, car pas plus tard que l’année dernière, à Céret un 13 juillet au soir, je me souviens fort bien de ce veinard de ‘Dominico’ qui, s’il fut piqué un poil en arrière, eut à en découdre avec un picador torero. Son nom ? Je ne l’ai jamais su… et pourtant on nous l’avait affiché !

Parce que le premier tiers (devrait) constitue(r) le moment privilégié pour :

 Révéler, « découvrir », juger la bravoure (instinct offensif et agressif) du toro, ainsi que sa force et sa puissance.

 Abaisser son port de tête en diminuant la mobilité de l’ensemble « tête-encolure », notamment en vue de la mise à mort.

 Obtenir du toro des charges rectilignes et qu’il concentre son attention sur une « cible » unique (tout d’abord les capes et le picador puis le banderillero et enfin la muleta).

 Apprécier les compétences des matadors, celles des banderilleros et des picadors ― ainsi que le travail des chevaux ― dans leur souci de mettre en valeur le toro en le « préparant » pour les étapes suivantes de son combat, notamment le dernier tiers.

 Redécouvrir la variété du toreo de cape au travers des mises en suerte (placement du toro, arrêté, face au picador en mouvement) et des quites (utiles pour permettre à la bête de « se reprendre » et aux matadors de mieux analyser le comportement du toro tout en rivalisant de technique et d’originalité à la cape).

 L’éleveur d’évaluer dans l’arène le degré de bravoure de ses toros afin de confirmer ou d’infirmer ses choix dans la conduite de son élevage (tel toro de telle famille, issu de telle vache et de tel semental lui a donné entière satisfaction, tandis que…) tâchant de ce fait d’assurer un haut niveau de « qualité » et d’intérêt à la corrida.

 Pour nous, aficionados a los toros, de profiter de l’esthétique de ce duel sans équivalent dans la relation que l’homme entretient avec l’animal, ainsi que de montrer tout le respect que nous vouons à cette bête unique qu’est le taureau de combat dans toute la diversité de ses origines (encastes) : un animal intègre, c’est-à-dire en bonne santé, avec l’âge requis, des cornes « propres » (non manipulées et/ou non prisonnières de fundas), le poids juste et « dans le type » de son encaste.

J’ouvre une parenthèse. En ne considérant toutefois pas cet « effet » comme un « objectif » en soi, on peut cependant rajouter, en citant le professeur Juan Carlos Illera del Portal (6Toros6 du 27 janvier 2007), que « si le toro n’était ni piqué ni banderillé, il conserverait probablement le très haut niveau de stress qui est le sien lors de son entrée dans l’arène. La pique provoque un double mécanisme chez le toro : d’un côté elle le stresse et d’un autre côté elle produit une douleur ; et, donc, en ressentant (verbe sentir en espagnol dans le texte) la douleur il commence à libérer les bêta-endorphines qui l’atténuent. » Et attention, ne déconnez pas en allant jusqu’à prétendre, au risque de vous attirez les foudres de quelque éminence grise, que le toro souffre ! Non, non, il ressent la douleur mais ne souffrirait pas… Cette question (de la douleur, de la souffrance), visiblement de la plus haute importance, semble d’ailleurs transcender les clivages en vigueur chez les aficionados. À grand renfort d’arguments scientifiques, et sans craindre le moins du monde la caricature, le petit monde des toros convoque tout ce(ux) qu’il lui est permis de convoquer afin de faire la nique — une bonne fois pour toutes ? — aux antis. En tout cas, c’est l’impression que toute cette agitation (aux allures de propagande ?) me fait et à laquelle je ne manque pas, même petitement, de participer ! Je referme la parenthèse.

Mais il n'en va pas toujours ainsi… Et pourquoi donc ? vous demandez-vous. Peut-être parce que :

 Pour les besoins de « la cause », les ganaderos élèvent — en lieu et place d’un toro offensif et agressif, puissant et vendant chèrement sa peau — des animaux ainsi faits (au port de tête moins « arrogant », de peu de puissance et faibles voire invalides) que le tercio de varas serait devenu un « mal nécessaire ».
>>> La cause, jamais très clairement exprimée mais défendue, entre autres, par un prétendu déplacement de la véritable expression de la bravoure au troisième tiers, pourrait se résumer ainsi : transformer le combat du toro en une sorte de douce « chorégraphie » au danger estompé dont le triomphe facile des matadors serait le but ultime, au détriment de la notion de combat et des principes de la lidia (conduite du combat au cours des 3 tiers).

 Les matadors savent qu’ils « réduiront » rapidement et aisément le toro en le contraignant à une « méchante » 1re pique (en arrière du morrillo, longue, « carioquée »…), le rendant moribond tant physiquement que « moralement » — il faut bien admettre que, la plupart du temps, un (ou deux) picotazo(s) suffi(sen)t !

 En l’état actuel des choses, et avec notre assentiment — celui des aficionados et des présidences —, les matadors obtiennent malgré tout trophées et triomphes.

 Nous, aficionados, ne prenons pas en compte la qualité du déroulement du premier tiers au moment de « récompenser » un matador et sa cuadrilla — sinon cela se saurait et (pratiquement) toutes les dépouilles quitteraient l’arène avec leurs oreilles !


Prochainement, la suite. Elle proposera un rappel de points réglementaires ou non — rien de révolutionnaire — en vue d’une exécution espérons-le plus vivante et loyale du premier tiers, moment fondamental sans qui la corrida ne serait plus tout à fait la corrida — ce rituel délicieusement anachronique.


Images Dessin de notre ‘Batacazo’ © Jérôme Pradet Castoreño © Manon Pablo Picasso / Tête de picador au nez cassé, 1903 / Bronze & marbre, 19,69 x 14,92 x 11,43 cm © SFMOMA San Francisco Museum of Modern Art Picador de l’affichiste riojano © José Ángel Ligero Martínez

19 décembre 2008

The On-line Picasso Project


Il était une fois un dénommé Enrique Mallen, natif de Séville (1958) et professeur d’études hispaniques à la Sam Houston State University au Texas. Un beau jour de 1997, il entreprit rien de moins que de créer une base de données sur Internet (ah ! Internet...), un véritable catalogue raisonné — exhaustif de préférence car notre homme, docteur de son état, n’est visiblement pas du genre à faire les choses à moitié — de l’œuvre foisonnante de son célèbre compatriote andalou : Pablo Ruiz Picasso. Né à Málaga en 1881 quand meurt Billy the Kid (!), décédé à Mougins la même année que deux illustres Pablo, Casals et Neruda (1973), Picasso, par sa précocité (8 ans), sa longévité (92 ans) et sa fièvre créatrice, ne lui a pas simplifié la tâche...

Si Enrique Mallen ne fait pas les choses à moitié, nous non plus... C’est ainsi que, pour vous, los de Campos y Ruedos (merci les gars !) se sont appliqués à compter tout ce que l’incroyable On-line Picasso Project renferme — toutes nos excuses si vous veniez à constater d’éventuels oublis —, à savoir, dans le désordre : 16 050 peintures, dessins, sculptures, céramiques et autres lithographies, 9 832 entrées biographiques — la bio est impressionnante, malheureusement disponible qu’en anglais comme l’ensemble de ce qui est écrit sur le site — avec commentaires et œuvres proposés en liens, et cetera, et cetera, et cetera.

Vous l’aurez compris, ce site est une mine sans fond creusée d’une multitude de galeries, et même si vous commencez à ne vous mettre qu’en quête de cornes, de taureaux ou de picadors*, vous n’êtes pas prêts d’en remonter...

L’actualité Picasso à Paris (ah ! Paris...), outre « l’expo événement » Picasso et les maîtres aux Galeries nationales du Grand Palais, c’est aussi Picasso/Delacroix au Louvre. Pour les deux, fermeture des portes le 02.02.2009.

* Alors âgé de 8 ans, le petit Pablo, sans nul doute fasciné par la figure du picador, peint cette épatante huile sur toile... Je peux, à mon niveau, confirmer la forte fascination qu’inspirent aux enfants les picadors et la suerte de picar... Ne serait-ce pas cette âme et cette sensibilité (cette « cruauté » ?) toutes enfantines que « l’aficionado moderne », manifestement bien en peine d’apprécier cette phase du combat, aurait perdues ?

Image Une selle Saltillo, un guidon Albaserrada... Pablo Picasso / Tête de taureau, printemps 1942 / Selle en cuir & guidon en métal, 33,5 (h) x 43,5 (l) x 19 cm (p) © Musée National Picasso Paris

22 février 2008

Le Vent d'Arles souffle sur Valparaiso


Les premiers échos de la sonorité fabuleuse du nom de Valparaiso remontent à un poème de Maurice Carême appris à l'école primaire, depuis lors, ce port résonne pour moi comme le symbole absolu du romantisme pour le voyageur. Etape cap-hornière, porte des mers du Sud rugissantes et hurlantes, Valparaiso évoque les collines, les arbres tropicaux, l'aventure de ses lieux interlopes et la rage d'y voir le soleil sombrer dans l'océan chaque jour perdu à n'avoir pas pris la mer. Ni Palos ni Moguer, pour moi Valparaiso doit certainement être le port des "Conquérants" "ivres d'un rêve héroïque et brutal" de Heredia :

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré

J'imagine aussi qu'arrivant harassé et forcément déçu d'être enfin parvenu à ce bout du monde, Valparaiso devient théâtre du "Port" du "Spleen de Paris"...

Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir.

Mais foin de Baudelaire qui ne croisa qu'en océans Atlantique et Indien ou du Cuba de Heredia, Valparaiso est en fait la ville de Pablo Neruda et n'a pas dû accueillir de corrida depuis quelques lustres. Cependant, la ville célèbre les "toros" jusqu'au 3 mars au moyen d'une curieuse ellipse...

En 1960, la maison d'éditions "Le Vent d'Arles" publia le fruit d'une rencontre qu'elle avait intiée entre Picasso et le poète chilien Pablo Neruda autour du thème du toro. Comme une évidence, la série de 15 estampes, accompagnée d'un long poème de Neruda, sortit sous le titre de Toros. 500 + 20 exemplaires de ce recueil furent dispersés et, aujourd'hui, je dois avouer avoir toute les peines du monde à trouver une transcription des vers de Neruda en version originale. Je ne suis parvenu qu'à trouver la traduction en français par Jean Marcenac qui faisait aussi partie de l'ouvrage.
La Fondation Neruda et la Fondation Itaù, par l'intermédiaire de Manuel Basoalto, entreprirent de retrouver un exemplaire du recueil et après de longues recherches (4 ans !) en Europe, finirent par trouver le graal à... Santiago du Chili chez un collectionneur. Les différents articles trouvés sur le Net ne tarissent pas d'éloges sur la qualité du travail de reproduction, utilisant les mêmes techniques et les mêmes matériaux (coton importé d'Europe) que pour la première édition de 1960. Une exposition vient compléter ce travail minutieux et offrir au public chilien ces lithographies taurines... et la planète taurine s'élargit un peu l'espace de quelques jours.

Et les vents alizés inclinaient leurs antennes aux bords mystérieux du monde
occidental
- Heredia

Et le "Vent d'Arles" vers le Chili !

Hasta el 2 de Marzo, de martes a domingo de 10:30 a 18:50 horas
Centro Cultural La Sebastiana
Ferrari, 692
Valparaiso

La traduction du poème par Jean Marcenac + photos des lithographies. Article sur l'exposition par la Fondation Neruda & la photo de Valparaiso est tirée du blog de mon excellent ami Vincent Mouren.