Lorsque JotaC nous présenta sa très belle galerie sur l'embarquement des Yonnet pour Cenicientos, un « détail » me sauta aux yeux : les toros portaient encore leurs boucles d'identification (crotales en esp.). Ce dimanche matin, Arse&Azpi ont posté sur le sujet ; qu'ils en soient remerciés.
« C'est si compliqué de les enlever ? », se demandent-ils sur un ton faussement naïf, avant de préciser que le veau récemment mis au monde est immobilisé par le vaquero qui, après avoir vérifié son sexe, lui agrafe une boucle d'identification à chaque oreille.
Ces boucles l'identifieront jusqu'à l'herradero — mâles et femelles, tous les jeunes sont conduits dans une caisse en bois (le plus souvent) pour être marqués au fer rouge (numéro, fer de l'association d'éleveurs, guarismo et fer de l'élevage) —, faena au cours de laquelle on en profite (généralement) pour ôter au futur toro ses disgracieuses boucles d'oreilles, conservées par le ganadero jusqu'au jour du combat.
Suite à la course valencienne d'El Capea, où tous les toros sortirent avec leurs crotales, Arse&Azpi, inquiets de voir la pratique se transformer en « mode » — cf. les fundas au campo —, font justement remarquer que ces boucles d'identification dévaluent immanquablement la présentation des toros, dans les ruedos comme au campo, tout autant qu'elles les enlaidissent.
Dans le sillage d'Arse&Azpi, l'aficionado a los toros se devrait de ne pas accepter qu'un tel procédé se généralise... « Crotales, ¡NO! »
Image Un Yonnet « bouclé » prêt à être embarqué © José 'JotaC' Angulo