L'Union des villes taurines de France (UVTF) a publié sur son site, le 14 février 2011, le rapport de la mission d'expertise confiée par l'UVT. à l'Association française des vétérinaires taurins (AFVT) portant sur les armures prélevées durant la saison taurine 2010.
Ledit rapport d'expertise, disponible in extenso ici, conclut que sur cinquante-huit paires de cornes analysées, les résultats suivants ont été obtenus :
— 86,36 % de résultats favorables, et
— 13,64 % de résultats non conformes se répartissant comme suit : 7,58 % de résultats avec perte de substance sur une corne et 6,06 % de résultats avec perte de substance sur les deux cornes d'un même taureau.
Il ne s'agit pas ici d'en tirer quelque bilan ou éclairage que ce soit ; comme vous pourrez le constater par vous-mêmes, rien de bien nouveau sous le soleil des arènes.
On constate notamment toujours un grand nombre d'élevages utilisant un certificat d'arreglado pour justifier une perte de substance ; il est toutefois intéressant de noter, avec Velonero qui en a fait la remarque sur son blog bien avant nous, que sur les douze ganaderías déclarant utiliser les fameuses et funestes fundas, neuf ont eu recours au "justificatif" dudit certificat. Oui, neuf sur douze. Ceci tend singulièrement à relativiser la prétendue efficacité du procédé, ou, ce vers quoi j'aurais fâcheusement tendance à pencher, son bien-fondé et surtout le but recherché par ceux qui l'utilisent.
Si je ne replonge pas dans ma léthargie taurine d'ici là, je ferai part de mon étonnement aux personnes concernées si j'en ai l'occasion. Sait-on jamais, cela peut être instructif. Quoi que cela suppose de se rendre dans les élevages qui procèdent à cette manipulation (avec tout ce que recouvre ce terme), ce qui n'est pas ce qu'il y a de plus enthousiasmant dans le paysage campero...
On notera également, en lisant en détail le rapport, que l'AFVT est extrêmement précautionneuse dans certaines de ses conclusions, sans qu'il soit question de le lui reprocher.
Photographie Là-bas aussi ? Ganadería Moreno de Silva, Palma del Río, avril 2007 © Yannick Olivier / Camposyruedos