Lorsque Y.O. avance que la blogosphère taurine est peu fournie on pourrait lui répondre qu’il s’agit là d’un doux euphémisme. Sans trop de risques de se tromper on pourrait avancer que les dix doigts des deux mains suffiront, sans doute, à faire nos comptes. Les antis ne sont pas plus reluisants me direz-vous. Peut-être, mais là n’est pas le sujet. Les antis ne peuvent être le sujet de Campos y Ruedos ou d’un site taurin. Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos aficionados. Si faire vivre un site Web demande un minimum de compétence et de travail, créer un blog est un jeu d’enfant. C’est sans doute ce qui explique, outre leur côté convivial et interactif, l’explosion de ceux-ci. Et quand je dis explosion... Ce n’est pas pour rien que le très sérieux Time a désigné les blogeurs Homme de l’année. Prenez par exemple la gastronomie, un sujet qui passionne également les animateurs de Campos y Ruedos. Ayez la curiosité de chercher des blogs sur le sujet et c’est une véritable galaxie, un univers parallèle que vous allez découvrir, et parfois des bloguers gastronomes extrêmement pointus. Et j’imagine que le phénomène doit être comparable pour d’autres activités ou disciplines. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos aficionados. Où sont-ils sur la blogosphère ? Mystère. Il serait d’ailleurs intéressant de recenser ici les blogs taurins français. Mais quel que puisse en être le nombre j’ai la certitude qu’il sera quantité négligeable. L’aficionado serait-il une race en voie de disparition ? Certains éléments peuvent tendre à nous le faire penser malgré les lauriers tressés par le mundillo espagnol à l’afición française (Il faut dire qu’avec les prix que nous leur payons la marchandise il ne manquerait plus qu’en plus ils nous crachent dessus.) Prenez par exemple les dernières péripéties nîmoises. Le Midi Libre publie sur quasiment une page entière un scandale gros comme ça. On nous annonce 30% de toros manipulés, et une manipulation des chiffres par la municipalité dénoncée par le propre expert qui a réalisé les analyses. Tous les éléments sont réunis pour que le scandale éclate. Or, mise à part l’ANDA, rien, pas une réaction des clubs taurins, pas le moindre petit mouvement de foule. Un peu comme si tout le monde détournait pudiquement les yeux, baissait la tête. Bon, je sais qu’il est délicat pour le toutou de venir mordre la main de celui qui le nourrit (callejón, palco, places en CTEM, mondanités, etc., etc.) et que nous sommes en pleine trêve des con... fiseurs... mais tout de même.
09 janvier 2007
Trêve des confiseurs ou faux-semblants ?
Lorsque Y.O. avance que la blogosphère taurine est peu fournie on pourrait lui répondre qu’il s’agit là d’un doux euphémisme. Sans trop de risques de se tromper on pourrait avancer que les dix doigts des deux mains suffiront, sans doute, à faire nos comptes. Les antis ne sont pas plus reluisants me direz-vous. Peut-être, mais là n’est pas le sujet. Les antis ne peuvent être le sujet de Campos y Ruedos ou d’un site taurin. Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos aficionados. Si faire vivre un site Web demande un minimum de compétence et de travail, créer un blog est un jeu d’enfant. C’est sans doute ce qui explique, outre leur côté convivial et interactif, l’explosion de ceux-ci. Et quand je dis explosion... Ce n’est pas pour rien que le très sérieux Time a désigné les blogeurs Homme de l’année. Prenez par exemple la gastronomie, un sujet qui passionne également les animateurs de Campos y Ruedos. Ayez la curiosité de chercher des blogs sur le sujet et c’est une véritable galaxie, un univers parallèle que vous allez découvrir, et parfois des bloguers gastronomes extrêmement pointus. Et j’imagine que le phénomène doit être comparable pour d’autres activités ou disciplines. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos aficionados. Où sont-ils sur la blogosphère ? Mystère. Il serait d’ailleurs intéressant de recenser ici les blogs taurins français. Mais quel que puisse en être le nombre j’ai la certitude qu’il sera quantité négligeable. L’aficionado serait-il une race en voie de disparition ? Certains éléments peuvent tendre à nous le faire penser malgré les lauriers tressés par le mundillo espagnol à l’afición française (Il faut dire qu’avec les prix que nous leur payons la marchandise il ne manquerait plus qu’en plus ils nous crachent dessus.) Prenez par exemple les dernières péripéties nîmoises. Le Midi Libre publie sur quasiment une page entière un scandale gros comme ça. On nous annonce 30% de toros manipulés, et une manipulation des chiffres par la municipalité dénoncée par le propre expert qui a réalisé les analyses. Tous les éléments sont réunis pour que le scandale éclate. Or, mise à part l’ANDA, rien, pas une réaction des clubs taurins, pas le moindre petit mouvement de foule. Un peu comme si tout le monde détournait pudiquement les yeux, baissait la tête. Bon, je sais qu’il est délicat pour le toutou de venir mordre la main de celui qui le nourrit (callejón, palco, places en CTEM, mondanités, etc., etc.) et que nous sommes en pleine trêve des con... fiseurs... mais tout de même.