22 décembre 2011

Il s'en va


Il l'a annoncé, il y a quelques jours. Quelque part, quelqu'un a écrit « el diestro veterano ». J'ai été plus étonné de lire qu’on le considérait comme un vétéran que par son départ, finalement. J’ai l’impression que le Fundi ne vieillit pas. Sur la photographie, c’était à Arles, pour son troisième paseíllo sur les bords du Rhône, autant dire ses débuts. Vous trouvez qu’il a vieilli, vous ? Non, il n’a pas vieilli. El Fundi ne vieillit pas. 
Depuis ce jour, les terribles Miura sont devenus… rien. Depuis ce jour, le Fundi n’a pas pris une ride, pas une, et a tué des wagons de toros plus retors et plus méchants les uns que les autres. 
Comme aurait pu le dire Desprosges, s’il avait été aficionado, Le Fundi s’en va, Castella est toujours là. Ce n’est pas bon ça, pas bon du tout. Bien sûr, c’est dans l’ordre des choses, mais qu’un matador de toros, un tueur de toros de cette trempe tire sa révérence, ce n’est pas bon. Personne n’y peut rien. Car ceci n’est rien d’autre que l’affirmation d’une modernité galopante et irréversible. Et ça pue.