11 décembre 2005

UVTF (II)


L'ANDA, par la voix de son Président, Laurent Giner, n'a pas tardé à réagir aux évènements du week-end. Voici le communiqué de l'Association Nationale des Aficionados :

Nîmes : ville d'afeitado légalisée
Ces Nîmois nous font rire parfois lorsqu'ils essayent de nous persuader que leur ville est la deuxième cité taurine du monde ou la troisième pour certains moins prétentieux. En revanche ils deviennent très énervants, lorsqu'ils agissent en franc-tireur dans l'affaire PALHA-UVTF.

ACTE 1 : l'analyse de cornes
Les arènes et la ville de Nîmes se sont soumises aux analyses de cornes, avec un protocole établi depuis 4 ans, comme toutes les villes de l'UVTF. Lorsque des élevage ont été interdits, Nîmes a toujours suivi les consignes (sauf pour les Victoriano del Río de février lidiés 15 jours après l'AG de l'UVTF). Jusque-là, personne ne s'est plaint des protocoles, ni des façons d'analyser. Comment la commission taurine et ses satellites peuvent-ils à ce jour remettre tout cela en cause ?
Depuis quand M. Fournier s'occupe t-il de tauromachie à Nîmes ?
Même lorsque l'AG de l'UVTF se tient à St-Gilles ou Béziers, il n'assiste aux débats et encore moins aux votes.
Comment le président de la CTEM ose déclarer sur Radio France « ne pas comprendre la décision de l'UVTF car Nîmes n'a jamais porté plainte » ou remettre en cause les résultats d'analyses des cornes ? C'est un peu fort de café ! Il y a incontestablement eu fraude. Les analyses faites par l'Association des Vétérinaires Taurins et la contre expertise accablante du Docteur Sautet l'attestent. Personne ne peut aller à l'encontre de ces résultats scientifiques, pas plus le maire, la commission taurine que son président ou n'importe quel aficionado. En ce qui concerne le protocole de prélèvement, rien ne pourra changer tant que le frontal ne pourra pas être récupéré entièrement (pour cause d'ESB) Quoi qu'il en soit, Nîmes n'a pas à remettre ce protocole en cause, puisque même les ganaderos incriminés ne le contestent pas.

ACTE II : ganaderías et langue bleue
Annoncer que l'on ne peut pas se passer de PALHA en ces périodes de disette ganadera, c'est avoir une vision du campo bien étroite. Les gradins se remplissent, quoi que l'on affiche, les dimanche et lundi de pentecôte. Il suffit de chercher un petit peu ailleurs. Nous pouvons vivre une saison taurine différente des autres (à Nîmes comme ailleurs). Le problème d'épizootie devrait décupler l'imagination de nos directeurs d'arènes et de leurs représentants au campo. Imaginons-les arpentant le campo de Salamanca pour trouver la perle rare, dans les 350 élevages à disposition, UCTL (1er groupe) et ANGL (2ème groupe) confondus. Nîmes peut très bien se passer des PALHA une année. Arles s'est bien passé des MIURA en 2005. La corrida du dimanche n'est pas non plus la clé de voûte de la féria. Même si nous aimons et soutenons le comportement de cette ganadería, les sanctions doivent s'appliquer à tous y compris a ceux que nous aimons (je parle des toros).

ACTE III : aficionados, réagissons !
Nous avons donc été trompés (vous allez me dire que ce n'est pas la première fois) et pris pour des c... par le ganadero. Si en plus la ville de Nîmes s'y met... Concernant le vote en AG de l'UVTF, elle aurait pu au moins, avoir le courage de ses opinions en votant contre l'interdiction. Verdict sans appel : sin vergüenza.
Nous allons donc jouer notre rôle de con... sommateur aficionado reboussié. Par respect pour tous ceux qui n'ont jamais réussi à obtenir d'analyses de cornes ; pour tous ceux qui se sont empêtrés dans des méandres juridiques avec des avocats ou des huissiers à la solde des villes et organisateurs, nous n'avons pas le droit de laisser cette affaire en l'état et clore ce dossier. Dommage qu'une de nos ganaderías préférées soit au coeur de la tourmente. Jamais plus, nous n'aurons une telle situation à notre avantage (analyse et contre expertise accablante). Accompagnés d'amis aficionados détenteurs du billet, nous allons déposer une plainte. Quel que soit l'objectif judicaire que nous choisirons, les organisateurs qui présenteront des toros de PALHA en 2006, auront droit a des distributions de tracts et des banderoles non officielles* déployées sur les gradins. A très bientôt, bon hiver à tous.
Laurent Giner
Président de l'ANDA

* Nous avons demandé à l'UVTF de supprimer l'article 31a interdisant l'entrée aux arènes de banderoles non officielles avec l'en-tête des clubs taurins (suite aux problèmes montois). Ils nous ont répondu par la négative. En clair, nous pouvons payer, applaudir mais pas manifester.