23 juillet 2013

Photographie sans paroles (CVI)


Nous joignons à cette photographie de deux toros de Raso de Portillo dans les corrals de Bayonne un communiqué de la commission taurine d’Orthez concernant le rare et triste accident de la route qui a contraint la Guardia Civil à tuer tous les novillos de Miguel Zaballos :


« Cette nuit, alors que le camion qui transportait toros et novillos depuis Valladolid vers Orthez se trouvait aux abords de Vitoria, la remorque, dans laquelle avaient été placés les novillos de Miguel Zaballos, s’est détachée soudainement et, sans explication, s’est renversée sur la route détrempée par les orages de la nuit. Le conducteur et le mayoral de l’élevage Zaballos sont sortis indemnes de cet accident, et c’est là, bien évidemment, le plus important. En arrivant à Bayonne, ce matin, le mayoral déclarait qu’il “était né une seconde fois”. Arrivée sur les lieux, la Guardia Civil n’a pu que constater le sinistre et, par mesure de précaution bien compréhensible, les agents de la force publique ont été contraints de tuer tous les novillos (8) présents dans la remorque. Après les investigations d’usage, le camion a pu repartir vers Bayonne où ont été débarqués les toros de Raso de Portillo, qui n’ont pas donné l’impression d’avoir accusé les conséquences de cet accident.

La commision taurine d’Orthez a aussitôt joint l’éleveur, qui a proposé de fournir huit autres novillos dont la majorité faisait partie d’un lot réservé par les arènes de Madrid. Au regard des relations de confiance et d’amitié qui unissent la commission à Miguel Zaballos, et dans l’optique de faire sortir quand même des novillos de cet encaste, la commission taurine a tout de suite accepté la proposition du ganadero, et ce même si le “nouveau” lot de novillos n’a pas été choisi par elle. En effet, la commission avait élu les novillos qui paraissaient les plus typés Saltillo, préférant privilégier le type plutôt que le tamaño. Les novillos qui arriveront demain à Bayonne seront donc certainement plus “forts” que ceux initialement prévus, mais l’éleveur a mentionné qu’ils appartenaient eux aussi à de très bonnes familles de son élevage.

Nous espérons que les aficionados et le grand public sauront comprendre cet aléa de dernière minute, et qu’ils viendront nombreux voir combattre les frères des accidentés pour soutenir un éleveur amoureux de ses toros et de cet encaste unique qu’est Saltillo.

Pour finir, nos pensées vont évidemment au chauffeur du camion et au mayoral de Zaballos, qui reviennent d’une nuit noire, et pour qui, ce matin, le lever du soleil avait une saveur unique. »

La commission taurine d’Orthez