05 décembre 2006

Feria de Abril 2007


Alors que la temporada américaine suit son rythme dont les échos lointains nous parviennent comme étouffés, l’empresa Pagès annonce déjà les dates de la Feria de Abril dans son édition 2007.

La traditionnelle corrida de la Résurrection aura lieu le 8 avril, et il faudra attendre le treizième jour du même mois pour voir le premier taureau de la féria fouler le sable des arènes.

Pour la troisième année consécutive, les présidents, accompagnés d’un vétérinaire et d’un delegado gubernativo, se rendent actuellement au campo pour un premier reconocimiento, dans l’espoir souvent vain mais louable d’éviter des déconvenues majeures.

Pas de révolution ganadera prévue cette année à la Maestranza, les élevages retenus étant sans surprise les suivants : Celestino Cuadri, Palha, Cebada Gago, Victorino Martín, Núñez del Cuvillo, Zalduendo, Jandilla, Torrestrella, Juan Pedro Domecq, Torrealta, Parladé, El Puerto de San Lorenzo et Miura.

Il convient d’ajouter à cette liste les élevages de Murube et Fermín Bohórquez, puisque deux spectacle de rejones seront organisés au lieu d’un seul, ce dont il faut se réjouir même si l’on est peu sensible aux charmes équins de l’art du rejoneo dans la mesure où cette seconde course aura lieu au détriment d’un spectacle mixte (et donc sans sorteo) pour star locale.

El Torréon, Alcurrucén et Valdefresno seront absents cette année. Ce n’est que justice en ce qui concerne les deux premiers, qui sont « sortis » de façon parfaitement catastrophique ; avec tout le respect qui lui est dû, nous préférons voir le maestro Colombien pour son dernier paseo à Séville, en lui souhaitant plus de chance qu’en 2006, plutôt que ses taureaux espagnols. On peut en revanche regretter l’absence des pupilles de Nicolás Fraile Martín, même s’ils ne se sont pas montrés au meilleur de leur forme cette année dans le coso del Baratillo (malgré une pique mémorable réalisée par le piquero de Luis Bolívar qui a presque pu nous faire oublier la prestation de son employeur, proche du niveau de la marisma). En effet, leur disparition du cartel ne se fera malheureusement pas au profit d’un élevage offrant des espoirs de respect équivalents.

C’est à l’occasion de la première semaine de la féria (au sens tauromachique et non festif du terme), c’est-à-dire avant les Farolillos, que les chances d’apercevoir quelques bons taureaux seront les plus importantes. En tout état de cause, même si chaque édition apporte généralement son lot de désolation et d’ennui, la Féria d’Avril est toujours l’occasion d’un bon coup de fouet à l’afición, grâce à la proximité du campo. Et si vraiment rien ne va plus, il reste tout de même quelques sources de réjouissances locales qui permettent d’oublier… Un peu…