01 février 2006

Pedrito de la Vara


Le message des amis de Pablo Romero a fait réagir un habitué de ce blog, nous publions donc le message de Pedrito de la Vara :

On ne peut que souscrire totalement à leur démarche, en ce qui concerne la position inqualifiable des décideurs nîmois part rapport à l'UVTF : le maire a une curieuse conception de la démocratie, quant à Casas, sa vie est jalonnée d'excès et de retournements de veste, celui-là ne sera certainement pas le dernier. Par contre, les auteurs de la lettre distinguent cinq acteurs différents dans le microscome taurin, alors que nous, les gogos aficionados, nous n'en voyons souvent que deux : tous les décideurs que nous mettons souvent dans le même sac, et nous, les c... de payants, qui nous faisons vilipender par tous les autres, parce que nous sommes exigeants en matière d'intégrité des toros, et parce que invariablement, presque tous les acteurs de la corrida se moquent ouvertement du public, et ce faisant, prêtent le flanc au combat des antis :
- les toreros dépassés qui toréent le public pour camoufler leur carence ;
- les apoderados qui sont souvent empresas, et qui ne cachent pas leur mépris du public par leur gestion élitiste et leurs comportements dictatoriaux (le prix Chopera, par ex., c'est le comble !!! Un type qui vous fait stopper votre caméscope dans "ses" arènes par "sa" police privée. Trente ans après la mort de Franco, il en reste encore...) ;
- les subalternes qui organisent la claque et les sifflets à l'adresse des présidences pour faire tomber des oreilles pour leur petit protégé : comme si ces manoeuvres allaient le faire progresser dans l'art et le dominio... ;
- les présidences qui ne savent pas évaluer une majorité : parfois, ils en rajoutent, d'autres fois ils sont pingres, rarement justes ;
- les piqueros qui assassinent les toros avec la complicité des toreros : pourquoi présidents et alguazils n'exercent-ils aucun droit d'intervention, aucune sanction ? ;
- les élus politiques qui, souvent, prennent parti au lieu de laisser à des clubs et commissions d'aficionados le soin de traiter et régler certains problèmes : quand c'est pas la langue de bois, comme à Bayonne, c'est l'abus de pouvoir, comme à Nîmes...

C'est la seule chose qui me différencie de l'auteur de la lettre : sinon, dans le fond, c'est, comme il dit, souvent que les aficionados se retrouvent seuls face au bloc des décideurs. Pour celui qui va voir 4 ou 5 faenas par temporada de sa figurita préférée, il est prêt à avaler toutes les potions. Pour l'aficionado qui court de St-Martin à Céret, en passant par Arnedo, Hagetmau, Alès et Roquefort, il faudrait bien que tous ces mundillitos comprennent enfin que les exigences des "puristes" - ils sont beaucoup plus nombreux qu'on ne veut bien le laisser croire, voir les multiples sites espagnols où les intervenants ne mâchent pas leur colère - ne sont pas des caprices, mais qu'elles sont l'essence même du combat pour la SURVIE de la corrida.
Suerte à vous et à l'afición torera.
Pedrito de la Vara