13 décembre 2012

Jingle Bells !




Pour comprendre ce post, il vous suffit de cliquer sur ce lien et de lire l’article consacré par Joël Jacobi aux photographies de Yannick Olivier, et un peu à Campos y Ruedos parce que le Yannick Olivier eh ben il est de Campos y Ruedos.

Sur nous, j’ai entendu autrefois que nous étions l’ETA, puis plus récemment les cousins d’Augusto Pinochet — rapport à la censure drastique et innommable qui sévit sur ce blog et peut-être aussi à la moustache d’un des nôtres. Après y’a eu la période « couilles molles », charentaises et macramé à laquelle nous avons préféré tourner le dos à la manière d’un Polnareff en 1972, parce qu’on s’est dit qu’au moins si le couillon est flasque la fesse restait roide et fière et que, de loin, après tout, avec de l’imagination, un cul pouvait ressembler à un doigt qui se lève ; un majeur s’entend !

Dernièrement, y’a eu l'affaire José Tomás. Grave, sérieux ! Très grave. C’est la faute du Batacazo, incapable d’aligner sur cinquante lignes autre chose qu’une onomatopée indigne et bouffonne. En plus, c’est presque pire, nous avons eu l’outrecuidance de ne pas publier de livre sur la course historique du 16 septembre 2012. On avait des photos en noir et blanc, en couleur, les deux mélangés, surexposées, floues, cramées ; on connaissait des mecs qui y étaient, des femmes aussi ! on a les interviews du boucher, des chevaux de picadors, de la dame pipi de l’hôtel et du genou gauche du peón de confiance ; on a l’enregistrement du rot de Simon Casas à la fin et il ne nous aurait pas été difficile de convaincre Francis Wolff (c’est un moustachu lui aussi !) de nous pondre un petit texte pour nous expliquer en cinquante points pourquoi cette corrida avait « complètement déstructuré nos schémas dramatiques », dixit un certain Santi Ortiz dont on peut douter qu’un jour tombât entre ses mains le récit du combat héroïque entre Achille et Hector. Bref, José Tomás, on n’a rien écrit dessus.

Ben v’là t’y pas qu’aujourd’hui monsieur Jacobi nous métaphore avec les Sex Pistols. Waouh ! Alors là on remonte le froc et on laisse fureter les anges et les angettes. Sex Pistols ! Monsieur Jacobi, merci ! Sincèrement, cordialement, musicalement et en noir et blanc façon Tri-X. Le seul truc qui m’épate dans cette histoire, mais faut connaître la bête, c’est que cette parabole — osons parabole — ait vu le jour grâce à notre Ban Ki-moon à nous : le sieur Olivier.

Yannick, félicitations cosmiques d’un ami que tes photos émeuvent et merci, thank you, danke, spassiba, gracias, obrigado, car grâce à toi maintenant je me sens punk, je suis punk et j’ai les cheveux qui poussent et le cuir trop petit et je veux, oui je veux (François Bruschet aussi je le sais) qu’on baise mes pieds qui trempent dans le vin !